Les Discutailleurs fans de musique... Nous sommes des Fans de Musique, de Poésie, de peinture... ouverts à la diversité immense que nous proposent tous les arts majeurs |
"La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. - - - - "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. |
| | JJ Goldman | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Sam 5 Avr - 23:41 | |
| Jean-Jacques Goldman Famille
Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman
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Et crever le silence Quand c'est à toi que je pense Je suis loin de tes mains Loin de toi, loin des tiens Mais tout ça n'a pas d'importance
J'connais pas ta maison Ni ta ville, ni ton nom Pauvre, riche, batard Blanc, tout noir ou bizarre Je reconnais ton regard
Et tu cherches une image Et tu cherches un endroit Où je dérive parfois
Tu es de ma famille De mon ordre et de mon rang Celle que j'ai choisie Celle que je ressens Dans cette armée de simple gens
Tu es de ma famille Bien plus que celle du sang Des poignées de secondes Dans cet étrange monde Qu'il te protège s'il entend
Tu sais pas bien où tu vas Ni bien comment, ni pourquoi Tu crois pas à grand chose Ni tout gris, ni tout rose Mais ce que tu crois, c'est à toi
T'es du parti des perdants Consciemment, viscéralement Et tu regardes en bas Mais tu tomberas pas Tant qu'on aura besoin de toi
Et tu prends les bonheurs Comme grains de raisin Petits bouts de petits riens
Tu es de ma famille {2x} Du même rang, du même vent Tu es de ma famille {2x} Même habitants du même temps Tu es de ma famille {2x} Croisons nos vies de temps en temps |
| | | Gilou Admin
Nombre de messages : 15295 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: JJ Goldman Dim 6 Avr - 11:28 | |
| Jean-Jacques Goldman
Confidentiel
Je voulais simplement te dire Que ton visage et ton sourire Resteront prés de moi sur mon chemin Te dire que c'était pour de vrai Tout ce qu'on s'est dit, tout ce qu'on a fait Que c'était pas pour de faux, que c'était bien. Faut surtout jamais regretter Même si ça fait mal, c'est gagné Tous ces moments, tous ces mêmes matins Je vais pas te dire que faut pas pleurer Y a vraiment pas de quoi s'en priver Et tout ce qu'on a pas loupé, le valait bien Peut-être que l'on se retrouvera Peut-être que peut-être pas Mais sache qu'ici bas, je suis là Ça restera comme une lumière Qui me tiendra chaud dans mes hivers Un petit feu de toi qui s'éteint pas. | |
| | | Gilou Admin
Nombre de messages : 15295 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: JJ Goldman Dim 6 Avr - 11:32 | |
| Jean-Jacques Goldman
Les Nuits De Solitude .
On s'était dit : "Peut-être que c'est mieux. On n'est pas forcément heureux à deux. Séparons-nous, oublions si l'on peut. Ça va être dur pendant un mois ou deux."
Un mois ou deux ou bien peut-être plus, Réapprendre à vivre seul et tenir, Rompre les liens serrés par l'habitude Tout en attendant les moments, les pires.
Oh ces nuits, ces nuits de solitude, Les yeux ouverts, le plafond blanc, le bruit du temps Qui passe et se bouscule, Des images que l'on chasse mais qui reviennent tout le temps,
Le matin que l'on a vu arriver, Se lever sans réfléchir, s'habiller, Sortir dans la rue, rencontrer des gens, Sourir et oublier jusqu'au moment...
Oh ces nuits, ces nuits de solitude, Les yeux ouverts, le plafond blanc, le bruit du temps Qui passe et se bouscule, Des images que l'on chasse mais qui reviennent tout le temps,
Se rencontrer par hasard et jouer, Parler sans rien dire mais se regarder Et puis ces heures devant le téléphone, La tête dans les mains en attendant qu'ça sonne
Et ces nuits, ces nuits de solitude, Les yeux ouverts, le plafond blanc, le bruit du temps Qui passe et se bouscule, Des images que l'on chasse mais qui reviennent tout le temps,
Ces nuits de solitude, Les yeux ouverts, le plafond blanc, le bruit du temps Qui passe et se bouscule, Des images que l'on chasse mais qui reviennent tout le temps. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Dim 6 Avr - 14:19 | |
| Il me restera by Jean-Jacques Goldman Album: Entre gris clair et gris foncé
Il me restera de la lumière Il me restera de l'eau, du vent Des rêveries sucrées, d'autres amères Et le mal au cœur de temps en temps Il me restera des souvenirs Des visages et des voix et des rires Il me restera du temps qui passe Et la vie, celle qui fait mourir
Il me restera ces choses qu'on amasse Sans y penser, sans y compter, sans savoir Quand on vit fort, on vit sans mémoire Mais elle prend des photos sans qu'on sache
Il me restera de longs silences Longues secondes au passé, tristesse Il me restera aussi Valence Ici, naquit un peu de tendresse Il me restera deux, trois bricoles Une épingle, un parfum oubliés Un disque, un vieux bouquin, des babioles Mais que je ne pourrai pas jeter
Il me restera ces choses qu'on amasse Sans y penser, sans y compter, sans savoir Quand on vit fort, on vit sans mémoire Mais elle prend des photos sans qu'on sache
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Mar 22 Avr - 21:05 | |
| JJG mon idole depuis toujours , mon artiste prefere comme je regrette sa retriate mediatique et autre mais bon il a bien raison
depuis ses debuts avec thai phong j'ai tou ses albums j'adore cet artiste a tout point de vue , il a tout pour lui , excellent auteur, compositeur et interprete on lui doit de merveilleuses chanons chantées par lui ou d'autres artiste pour qui il a ecriit sous son vrai nom ou sous un nom X
JJG restera toujours pour moi l'artiste de refrence j'ai hate a son retour sur le devant de la scene meme si c'est pour dans tres longtemps , mais bon il a bien raison de profiter de sa nouvelle vie avec femme et enfants
le petit bonheur annuel le revoir lors deds concerts des enfoires qqu'il dirige toujours d'une main de maitre
JJg ca a aussi ete mon premier vrai concert sans les parents jsute avec les potes de lycée magique sur sscene , un tres tres grand artiste pour moi |
| | | Gilou Admin
Nombre de messages : 15295 Date d'inscription : 22/03/2008
| | | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Mar 22 Avr - 21:49 | |
| - Gilou a écrit:
- Je ne l'ai jamais vu...mais combien je voudrais assister a un concert,je pense que même a Paris je me déplacerai.
c'est sur que JJG sur scene c'est du tres tes grand moi j'iamerais beaucoup de le revoir mais bon apparement d'apres ses dires c'est poasporu demain :x |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Mar 22 Avr - 21:50 | |
| Né en 17 à Leidenstadt
{Refrain:} Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt Sur les ruines d'un champ de bataille Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens Si j'avais été allemand ?
Bercé d'humiliation, de haine et d'ignorance Nourri de rêves de revanche Aurais-je été de ces improbables consciences Larmes au milieu d'un torrent
Si j'avais grandi dans les docklands de Belfast Soldat d'une foi, d'une caste Aurais-je eu la force envers et contre les miens De trahir: tendre une main
Si j'étais née blanche et riche à Johannesburg Entre le pouvoir et la peur Aurais-je entendu ces cris portés par le vent Rien ne sera comme avant
On saura jamais c'qu'on a vraiment dans nos ventres Caché derrière nos apparences L'âme d'un brave ou d'un complice ou d'un bourreau? Ou le pire ou plus beau ? Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau S'il fallait plus que des mots ?
{au Refrain}
Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps D'avoir à choisir un camp |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Mar 22 Avr - 21:51 | |
| Une poussière
Dans ce désert Torride enfer Une poussière
Dans vos silences Le vide immense Quelqu'un s'avance
Que nous veut-il ? Paisible ? hostile ? Ainsi soit-il
Est-ce un fou de dieu ? Est-ce un missionnaire ? Est-ce un de ces blancs docteurs ou bien militaires ? Est-ce un aventurier, un vendeur, un touriste ? Est-ce un riche trop riche attiré par le vide ? Dans ce désert, une poussière
L'or ou le fer ? Frères que faire ? Une prière
Est-ce un colonial, un conquistador ? Est-ce un des nôtres qui nous fera pire encore ? Est-ce un rallye de machines hurlantes et sauvages ? Est-ce une tempête qui noiera tout sous le sable ? Dans ce désert, une poussière
C'est le monde et ses maladies C'est le monde qui vient par ici Pauvre monde, malade et transi
Vois le monde, sa mélancolie |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Mar 22 Avr - 21:51 | |
| Parler d'ma vie
J'voulais t'parler d'ma vie, c'est rare quand ça m'arrive Un moment suffira, y a pas grand chose à dire Passé trente ans et je sais, au moins j'imagine Je n'aurai jamais mon nom dans les magazines
Vois-tu, je suis de ceux que la foule rassure On ne peut être bien que parmi des milliers "Has been" avant d'avoir été, c'est un peu dur Ma vie, tout l'monde aurait si bien pu s'en passer
Je te dis pas les peurs, les lueurs et les flammes Je te dis pas le sang qui fait cogner le cœur Je te dis pas ces moments si froids et si pâles Et son visage qui justifiait mes heures
Je suis le cours des choses, je vais où l'on m'entraîne Je suis de ces gens-là qui ne choisissent pas Tu peux bien penser que ces vies sont des vies vaines Mais le hasard invente et colorie parfois Quand je pense à tout ça, ça m'colle la migraine Pourquoi vendre toujours quand y a tant à donner T'as beau m'expliquer qu'ça fait partie d'un système Il me faut bien des pilules pour l'avaler
Je te dis pas les peurs, les lueurs et les flammes Je te dis pas le sang qui fait cogner le cœur Je te dis pas ces moments si froids et si pâles Et son visage qui justifiait mes heures |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Mar 22 Avr - 21:52 | |
| Je voudrais vous revoir
Cette lettre peut vous surprendre Mais sait-on ? peut-être pas Quelques braises échappées des cendres D'un amour si loin déjà
Vous en souvenez-vous? Nous étions fous de nous
Nos raisons renoncent, mais pas nos mémoires Tendres adolescences, j'y pense et j'y repense Tombe mon soir et je voudrais vous revoir
Nous vivions du temps, de son air Arrogants comme sont les amants Nous avions l'orgueil ordinaire Du "nous deux c'est différent" Tout nous semblait normal, nos vies seraient un bal Les jolies danses sont rares, on l'apprend plus tard Le temps sur nos visages a soumis tous les orages Je voudrais vous revoir et pas par hasard
Sûr il y aurait des fantômes et des décors à réveiller Qui sont vos rois, vos royaumes ? mais je ne veux que savoir Même si c'est dérisoire, juste savoir Avons-nous bien vécu la même histoire ?
L'âge est un dernier long voyage Un quai de gare et l'on s'en va Il ne faut prendre en ses bagages Que ce qui vraiment compta Et se dire merci De ces perles de vie Il est certaines Blessures au goût de Victoire Et vos gestes, y reboire Tes parfums, ton regard Ce doux miroir Où je voudrais nous revoir |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Mar 22 Avr - 21:52 | |
| Frères
Je viens des plaines Je suis des montagnes Ces terres-là sont les miennes Ce sont nos campagnes A nous depuis la nuit des temps Nous y étions avant Nous combattrons pendant 1000 ans Jusqu'au dernier sang
Les mêmes cris, mêmes discours Les mêmes dialogues de sourd Contraires et semblables aussi Identiques au fond de la nuit
Frères, la même jeunesse, même froid sous la même pluie Frères, mêmes faiblesses, la même angoisse aux mêmes bruits Frères, frères de pleurs, frères douleurs Du même acier dans les mêmes ventres déchirés
Je reçois des lettres Chaque semaine, Les mères s'inquiètent Elle font des prières J'ai une photo de ma femme J'ai aussi le goût de ses larmes
Après, quand tout sera fini Quand la victoire aura souri Après, la vie la belle vie Bientôt quand tout s'ra fini
Frères, mêmes tremblements, même peur et même fusil Frères, mêmes talismans, même alcool pour un même oubli Frères, frères d'instant, frères d'histoire Gravés sur la même pierre glacée sans mémoire Frères, même anonymat, frères d'absurdité Frères, frères d'attente au fond des mêmes tranchées Frères, frères de sang, frères de mal De pulsions libérées du fond du même animal Du même animal. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Mar 22 Avr - 21:53 | |
| Back to the city again
J'avais lu les revues, écouté mes amis. J'étais convaincu, ça ne pouvait plus durer. La vie vidait ce qu'on nous faisait avaler. J'ai fait comme tout le monde et j'ai quitté Paris. Là-bas, on m'a présenté les moutons un par un. Entre nous, tu sais, ça n'accrochait pas très bien. J'ai tenu deux mois au régime végétarien Et puis je me suis préparé un beau matin.
Back to the city again : Retremper mes racines dans le goudron, Retrouver le coca et les néons, Les filles pleines de sun qui sentent bon. Back to the city again : Respirer le métro à plein poumons, Reparler de rien, mais avec le ton, Me gaver de ketchup et de béton.
A la gare, déjà, je respirais bien mieux. Je retrouvais les peaux blanches, le rimmel aux yeux, Le bruit, les pubs, la pub, les bombes anti-sueur, Tous ces gens pressés qui ne sont jamais à l'heure, Les coiffeuses et les vendeuses des magasins. Tu te crois à Hollywood en achetant ton pain Et toutes ces super Marylin secrétaires, La ville des lumières et des Folies Bergères.
Back to the city again : Retremper mes racines dans le goudron, Retrouver le coca et les néons, Les filles pleines de sun qui sentent bon. Back to the city again : Respirer le métro à plein poumons, Reparler de rien, mais avec le ton, Me gaver de ketchup et de béton.
Et les folk-songs back to the roots à la terre, Ça va bien cinq minutes en prenant un verre. Tout le monde chantait et tapait des mains ensemble. Moi, je m'endormais en rêvant de Mick Jagger. Je me suis considéré irrécupérable, Au retour à l'authentique bien incapable. J'étais honteux mais mon Dieu que c'était bon Quand j'ai rebranché ma guitare, l'ampli à fond.
Back to the city again : Retremper mes racines dans le goudron, Retrouver le coca et les néons, Les filles pleines de sun qui sentent bon. Back to the city again : Respirer le métro à plein poumons, Reparler de rien, mais avec le ton, Me gaver de ketchup et de béton. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Mar 22 Avr - 21:57 | |
| minoritaire
Je n'ai pas mérité de jouer du rock'n'roll Mes ghettos mes idées ne sont pas homologues J'ai pas le bon blouson j'ai pas les bonnes bottes Et en haut de mon bras je n'ai rien fait tatouer[/u]. J'ai donné aux curés du sauvetage collectif J'ai joué les mêmes notes swingué les mêmes riffs Peu a peu j'ai compris les données du débat Que rien ne bouge et l'égalité par le bas. Et tant pis si la foule gronde Si je ne tourne pas dans la ronde Papa quand je serai grand je sais que je veux faire Je veux être minoritaire. J'ai pas peur J'ai mon temps mes heures Un cerveau un ventre et un cœur Et le droit à l'erreur. J'ai pas la fascination des petites tueurs Miniloubarrivistes ou grands rastallumés Les rats de la misère et ses perpetueurs Qui jouent tellement bien le rôle qu'on leur fait jouer Je ne sais pas encore d'où viendra la lumière Les solutions magiques plus douces et plus belles Je ne suis pas certain qu'elle sortira des computers Mais je suis sur qu'elle ne viendra jamais des poubelles. J'en pendu mon cerveau aux potences du ciel Je l'ai pendu si haut et je rêve quand même J'ai vendu mes oreilles aux silences des hommes Jusqu'au fond du sommeil je les entend qui sonnent J'ai jeté leurs prières et leurs plaintes sans larmes Et je me suis reforgé de nouvelles armes Pour ne plus m'attendrir pour ne plus en souffrir Pour entendre et sentir avant de réfléchir |
| | | Gilou Admin
Nombre de messages : 15295 Localisation : Sud Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: JJ Goldman Mer 23 Avr - 6:37 | |
| Fredericks, Goldman et Jones
Il part
Lourd éveil emmêlé de ses bras D'un sommeil épais comme un coma S'arracher du corps à la tiédeur Sale aurore, il est déjà l'heure
Il part finir sa nuit près d'autres bras Près d'une autre qui dort, ou qui fait semblant
Tout blafarde, les peaux, le silence Tout sépare, le froid, l'impatience Effacer, prudence misérable Cheveux, parfum, traces de coupable
Il part, et je le sens si loin déjà Près d'un autre mensonge, qui songe
Il part et je me redis c'est la dernière fois Sans y croire, j'ai froid On s'appelle C'est ça | |
| | | Gilou Admin
Nombre de messages : 15295 Localisation : Sud Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: JJ Goldman Mer 23 Avr - 6:39 | |
| Fredericks, Goldman et Jones
Tu manques
Y a des qualités de silence Comme des étoffes ou le bois Des profonds, des courts, des immenses Des que l'on entend presque pas
Coule la pluie, cheveux et veste Mouille ce qui ne pleure pas Marcher le long de rues désertes Où tu me manques pas à pas
Tu manques, si tu savais Tu manques tant Plus que je ne l'aurai supposé Moi qui ne tient pas même au vent
Prendre un taxi, tourner des pages Féliciter, battre des mains Faire et puis refaire ses bagages Comment allez-vous ?, à demain
On apprend tout de ses souffrances Moi, j'ai su deux choses, après toi : Le pire est au bout de l'absence Je suis plus vivant que je crois
Tu manques, si tu savais Infiniment, tout doucement Plus que je ne me manque jamais Quand je me perds de temps en temps
Danger, dit-on, la lune est pleine Est-elle vide aussi parfois ? Invisible, à qui manquerait-elle ? Peut-être à d'autres, pas à moi
Tu manques, si tu savais Tu manques drôlement
Tu m'manques | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Mer 23 Avr - 10:21 | |
| Puisque tu pars Jean-Jacques Goldman
Album: Entre gris clair et gris foncé
Puisque l'ombre gagne Puisqu'il n'est pas de montagne Au-delà des vents plus haute que les marches de l'oubli Puisqu'il faut apprendre A défaut de le comprendre A rêver nos désirs et vivre des "ainsi-soit-il"
Et puisque tu penses Comme une intime évidence Que parfois même tout donner n'est pas forcément suffire Puisque c'est ailleurs Qu'ira mieux battre ton cœur Et puisque nous t'aimons trop pour te retenir
Puisque tu pars
Que les vents te mènent Où d'autres âmes plus belles Sauront t'aimer mieux que nous puisque l'on ne peut t'aimer plus Que la vie t'apprenne Mais que tu restes le même Si tu te trahissais nous t'aurions tout à fait perdu
Garde cette chance Que nous t'envions en silence Cette force de penser que le plus beau reste à venir Et loin de nos villes Comme octobre l'est d'avril Sache qu'ici reste de toi comme une empreinte indélébile
Sans drame, sans larme Pauvres et dérisoires armes Parce qu'il est des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur Puisque ta maison Aujourd'hui c'est l'horizon Dans ton exil essaie d'apprendre à revenir
Mais pas trop tard
Dans ton histoire Garde en mémoire Notre au revoir Puisque tu pars Dans ton histoire Garde en mémoire Notre au revoir Puisque tu pars
J'aurai pu fermer, oublier toutes ces portes Tout quitter sur un simple geste mais tu ne l'as pas fait J'aurai pu donner tant d'amour et tant de force Mais tout ce que je pouvais ça n'était pas encore assez Pas assez, pas assez, pas assez
Dans ton histoire (dans ton histoire) Garde en mémoire (garde en mémoire) Notre au revoir (notre au revoir) Puisque tu pars (puisque tu pars)
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Dim 27 Avr - 21:25 | |
| Les nuits de solitude
JJ Goldman
On s'était dit peut être que c'est mieux On n'est pas forcément heureux à deux Séparons-nous, oublions si l'on peut ça va être dur pendant un mois ou deux Un mois ou deux ou bien peut-être plus Réapprendre à vivre seul et tenir Rompre les liens serrés par l'habitude Tout en attendant les moments, les pires
Oh ces nuits, ces nuits de solitude Les yeux ouverts, le plafond blanc, le bruit du temps Qui passe et se bouscule Des images que l'on chasse mais qui reviennent tout le temps
Le matin que l'on a vu arriver Se lever sans réfléchir, s'habiller Sortir dans la rue, rencontrer des gens Sourir et oublier jusqu'au moment
Oh ces nuits, ces nuits de solitude Les yeux ouverts, le plafond blanc, le bruit du temps Qui passe et se bouscule Des images que l'on chasse mais qui reviennent tout le temps
Se rencontrer par hasard et jouer Parler sans rien dire mais se regarder Et puis ces heures devant le téléphone La tête dans les mains en attendant qu'ça sonne
Et ces nuits, ces nuits de solitude Les yeux ouverts, le plafond blanc, le bruit du temps Qui passe et se bouscule Des images que l'on chasse mais qui reviennent tout le temps
Ces nuits de solitude Les yeux ouverts, le plafond blanc, le bruit du temps Qui passe et se bouscule Des images que l'on chasse mais qui reviennent tout le temps
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| | | Gilou Admin
Nombre de messages : 15295 Localisation : Sud Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: JJ Goldman Mar 29 Avr - 19:53 | |
| Fermer les yeux
Et puis cette ombre au fond de l'ombre Et puis ces deux mains qui se nouent Ces gestes faits et refaits sans en voir le bout Et puis cette ombre encore debout
Le cri d'une sirène Quand le jour a déteint Parenthèse de peine L'oubli jusqu'à demain
Longues secondes inertes Le corps à l'abandon Gestes lents, cigarettes Puis s'essuyer le front
Vague regard au ciel Pour l'heure ou pour le temps Trop de pluie, de soleil C'est tout c'qu'il en attend
Déjà loin de ses haines Aussi loin qu'il le peut Où ses rêves l'entraînent Quand il ferme les yeux
Et puis cet otage sans cage Et puis tous ces hommes en essaim Son grave visage, maquillage, sans âge Et puis ces billets dans ta main
Tu peux prendre ses lèvres Tu peux goûter sa peau Décider de ses gestes Même dicter ses mots
Soumettre à tes plaisirs Tant que le compte est bon Arracher des sourires Même changer son nom
Maître d'une apparence Possédant de si peu D'un vide, d'une absence Dès qu'elle ferme les yeux
Quand la peine est trop lourde Quand le monde est trop laid Quand la chance est trop sourde La vérité trop vraie
Comme au dernier voyage Pour y voir enfin mieux Enfin d'autres images Quand on ferme nos yeux Quand on ferme nos yeux | |
| | | Gilou Admin
Nombre de messages : 15295 Localisation : Sud Date d'inscription : 22/03/2008
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Dim 16 Nov - 17:51 | |
| Pas toi Jean-Jacques Goldman
Album: Non homologué Graver l'écorce jusqu'à saigner Clouer les portes, s'emprisonner Vivre des songes à trop veiller Prier des ombres et tant marcher J'ai beau me dire qu'il faut du temps J'ai beau l'écrire si noir sur blanc
Quoi que je fasse, où que je sois Rien ne t'efface, je pense à toi Et quoi que j'apprenne, je ne sais pas Pourquoi je saigne et pas toi
Passent les jours, vides sillons Dans la raison et sans amour Passe ma chance, tournent les vents Reste l'absence, obstinément J'ai beau me dire que c'est comme ça Que sans vieillir, on n'oublie pas
Quoi que je fasse, où que je sois Rien ne t'efface, je pense a toi Et quoi que j'apprenne, je ne sais pas Pourquoi je saigne et pas toi
Y a pas de haine, y a pas de roi Ni dieu ni chaîne, qu'on ne combat Mais que faut-il, quelle puissance Quelle arme brise l'indifférence ? Oh c'est pas juste, c'est mal écrit Comme une injure, plus qu'un mépris
Et quoi que j'apprenne, je ne sais pas Pourquoi je saigne et pas toi |
| | | miminem
Nombre de messages : 3618 Date d'inscription : 07/10/2008
| Sujet: Re: JJ Goldman Ven 9 Jan - 23:42 | |
| 14 janvier 1986 ... La nouvelle venait de tomber ! ........ Daniel Balavoine est décédé a DAKAR. Goldman qui devait chanter avec Mickaël Jones "Je te donne" ne se sentait pas, ce soir là, dans l'émission de Michel Drucker, de chanter une chanson joyeuse. Il a décidé, suite aux récents évènements (disparition de Balavoine) de chanter une chanson boucoup plus intime et qui colle vraiment à la situation. Moment rare de JJG au bord des larmes. CONFIDENTIEL
Confidentiel Jean-Jacques Goldman Album: Non Homologué
Je voulais simplement te dire Que ton visage et ton sourire Resteront près de nous sur nos chemins Te dire que c'était pour de vrai Tout ce que tu as dit, tout ce que tu as fait Que c'était pas pour de faux, que c'était bien. Faut surtout jamais regretter Même si ça fait mal, c'est gagné Tous ces moments, tous ces mêmes matins Faut pas nous dire , faut pas pleurer Y a vraiment pas de quoi s'en priver Et tout ce qu'on n'a pas loupé, le valait bien Peut-être que l'on se retrouvera Peut-être que peut-être pas Mais sache qu'ici bas, tu restes là Tu resteras comme une lumière Qui nous tiendra chaud dans nos hivers Un petit feu de toi qui s'éteint pas. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Sam 10 Jan - 1:05 | |
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Dernière édition par Nounouka le Sam 10 Jan - 1:21, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Sam 10 Jan - 1:16 | |
| SOUVIENS-TOI DE JJ GOLDMAN
Souviens-toi Etait-ce mai, novembre Ici ou là ? Etait-ce un lundi ? Je ne me souviens que d'un mur immense Mais nous étions ensemble Ensemble, nous l'avons franchi Souviens-toi
Reviens-moi De tes voyages si loin Reviens-moi Tout s'ajoute à ma vie J'ai besoin de nos chemins qui se croisent Quand le temps nous rassemble Ensemble, tout est plus joli.
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| | | miminem
Nombre de messages : 3618 Date d'inscription : 07/10/2008
| | | | Gilou Admin
Nombre de messages : 15295 Localisation : Sud Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: JJ Goldman Lun 12 Jan - 23:03 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Sam 17 Jan - 23:18 | |
| Article pas récent,mais intéressant! - Citation :
Goldman, le parrain magnifique du show-bizz L'Evénement du jeudi, du 18 au 24 novembre 1999 Claude Askolovitch et Emmanuel Sepchat Retranscription de Jean-Michel Fontaine
Jean-Jacques Goldman est majoritaire. Ça a l'air bête, dit ainsi, tant il a investi nos têtes : ses mots, les mots de Céline Dion, de Johnny, de Khaled, ses mots à lui dans la voix des autres. Grand ordonnateur des "Enfoirés", le premier show de la télé française, tout le show-bizz au service des Restos du Coeur. Il est le coeur. Il est la tête. Parrain intermittent, qu'on sollicite pour un conseil ou un coup de main, quelques notes, tout un disque. "Il est le seul que j'écoute", dit Patricia Kaas. On le cherche, il choisit, comme il veut, qui il veut. Il impose ses règles. A la presse. Aux télévisions. Au milieu de la chanson. Il n'abuse pas. Il ne veut pas qu'on l'embête. Mais quand même, il ne compte pas. Le millionnaire se fait musicien de base pour accompagner à la guitare l'obscur Gildas Arzel, qu'il apprécie. SImple comme le chef. Et le chef a raison.
Portrait du chanteur romantique en rocker politiquement majoritaire
Plus encore, insistons : Jean-Jacques Goldman est politiquement majoritaire. Il nourrit son pouvoir d'une adéquation étonnate avec ce pays. Les idées de la France ? Ce sont les siennes : mi-rebelle, mi-réac ; ni vraiment intello, ni tout à fait téléspectateur. La réussite qui se méfie du fric, le paterfamilias qui méprise l'héritage. Le parrain habite Montrouge, banlieue sud de Paris, comme toujours et comme tout le monde, en un peu mieux. Il a 48 ans, est enseigné dans les écoles, sorte d'Aimé Jacquet à guitare, porte-parole subliminal d'une France néo-républicaine en mal de repères.
Il faut lire son livre pour saisir la dimension du personnage. Goldman chantait, faisait chanter ? Il écrit désormais. Changement d'étage. Le voilà donc au Seuil, maison des intellectuels de gauche, à dialoguer avec un philosophe (et ami), Alain Etchegoyen. Titre du livre : "Les pères ont des enfants" ; message essentiel : la récré est finie, papa est de retour. Une apologie assumée de la sanction et de l'autorité. "On va faire très réac, j'adore ça", jubile le chanteur. Goldman raconte sa terminale après 68, 'dans une classe où l'on fumait', avec un prof disant aux élèves : "J'ai beaucoup à apprendre de vous". L'horreur pédagogique. "C'est ça, pour moi, mai 68, cette espèce de déliquescence".
Déliquescence ? C'est Goldman qui parle, le romantique préféré des mouflettes, silhouette ascétique et cravate en cuir. Un sourcilleux, le romantique ! Les rappeurs le fatiguent, qui ignorent le solfège et piquent les sons des autres. "Ils aiment bien la musique, dit-il à Etchegoyen, mais l'apprendre, ça suppose à la fois des efforts et de la solitude. Alors ils se servent de ce que les autres ont fait". Lui, il a appris le violon, c'était autre chose.
Le chanteur ronchonne quand la cinquantaine le travaille ? Même pas. Il a toujours été ainsi. En 1985, à l'orée de sa gloire, il fustigeait le nihilisme du rock : "L'appel à la drogue, l'insolence et la révolte très adolescente qui alimentent les textes de rock confortent les pouvoirs établis". Dix ans plus tard, il expédiait le rap aux enfers ultra- libéraux : "C'est un phénomène commercial parce qu'il existe un marché de l'exclusion, de la violence et de la haine. Ce rap-là obéit à l'objectif le plus cynique : le profit. Nous vivons dans l'un des rares pays où l'éducation est obligatoire et gratuite jusqu'à 16 ans, on ne peut pas dire ça dans un morceau de rap, ce n'est pas conforme au message convenu". Critique politique, pas poétique. Il se veut anti-correct. Chanteur pour jeunes, mais incapable de jeunisme. Les casseurs juvéniles, explique-t-il en 1997, sont "perdus du côté de Neandertal". La même année, Goldman rencontre SOS Racisme, qui veut renouer avec un grand frère éloigné. Les potes lui vendent leur colère : les jeunes basanés se vont virer des boîtes de nuit. Réponse de Goldman : "Ils n'ont qu'à aller à la bibliothèque : là, on n'a jamais refusé l'entrée à quiconque". Ce chanteur est adoré des instits. "Goldman est un rocker psychorigide", jubile Alain Finkielkraut, encore un philosophe, frère en mauvaise humeur - plus d'autres points communs : notamment, en fils d'immigrés juifs ayant choisi l'Hexagone, se dire que la France existe, que la culture persiste. Un jour, Goldman a envoyé un fax de soutien à Finkielkraut, quand le philosophe se faisait attaquer pour ses positions "conservatrices".
Quand les autres délirent, lui, fait des chansons "sociales-démocrates"
Le psychorigide a construit sa liberté de parole, ne perdant jamais le fil de sa cohérence. Aucun autre artiste ne pourrait ainsi devenir prescripteur, porter sur la société un regard politique, sans perdre la mesure. Même Montand s'était égaré en se prenant pour un futur chef d'Etat. Goldman, lui, s'abrite derrière son statut de saltimbanque. Il écrit avec Etchegoyen, mais se refuse à faire la promotion de son ouvrage. Tant pis pour les recettes du Seuil ! Dans ce livre, il ne fait que poser des questions au philosophe, il n'a donc pas à commenter le discours ! Le chanteur, formaliste, fait preuve d'une suprême intelligence du possible.
Goldman, c'est une clé de sa maîtrise, a connu le succès adulte. Il rencontre la gloire à plus de 30 ans, marié, père de famille. La voix haut perchée et les gamines en pâmoison ont conduit au quiproquo. Ce faux minet a fait l'Edhec (Ecole des Hautes Etudes Commerciales du Nord). Il a beaucoup lu. Il est armé face au monde - rien à voir avec les rockers adolescents... Les autres s'amusent ou divaguent. Lui fait "des chansons sociales-démocrates", sourit-il. Un individualisme altruïste, où l'on va au bout de ses rêves en gardant la main ouverte. Mais la gentillesse masque la détermination. Très vite, Goldman pose ses conditions. Il mate une presse qui, parfois, le méprise ou l'injurie. En 1985, il compile quelques articles assassins (dont un de l'EDJ) dans une publicité félicitant ses fans : "Merci d'avoir jugé par vous-mêmes". Le truc est gros, mais imparable : en appeler au peuple, directement, se faire choisir contre les médiateurs.
Le saltimbanque préféré des excellences de nos temps modérés
Goldman a tout compris du piège du temps. Il bannit les paparazzi. Il n'y aura pas de Jean-Jacques déboutonné. Trop digne. Trop intelligent. Il vient d'un monde de pudeur, de textes et de principes. Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes - un père héros de la Résistance, en rupture de parti quand il découvre le mensonge stalinien. Goldman, des avatars de l'histoire, a gardé un préjugé définitif contre le PCF. "Vous êtes hostile à la drogue ?" lui demande, en 1985, "Paroles et musiques". "Bien sûr, répond-il, c'est mauvais pour la santé. De même, je ne ferai jamais la Fête de l'Humanité.
Mais du communisme, il a gardé l'organisation. La cellule. Son fief à Montrouge est une forteresse. Il y installe une structure à peu près unique dans le show-biz français, grâce à laquelle il contrôle édition musicale et production des concerts. Son frère, Robert, est le patron de la PME. Sa soeur, sa femme, son beau-frère, jouent parfois les choristes. L'organisation est sans faille. Des réseaux partout, un contrôle absolu : la clé de la puissance. Le show-biz accepte ses conditions. Télévision et presse font de même. Une émission avec Goldman est une émission de Goldman. Un photographe attitré, Claude Gassian, ne livre ses photos qu'après feu vert de la maison Goldman. Jean-Jacques accepte des interviews mais refuse les "unes" des magazines. Il dose ses interventions. Et revient régulièremennt à l'essentiel. Chanson, public, amour, guitare. L'amour est le commencement du pouvoir.
Dans les années 80, les jeunes filles crient dans ses concerts. Les malins ironisent ? Lui ose être fier d'elles. "Une fille de 15 ans, c'est une fille qui est en seconde, dit-il alors. Elle lit "Le Grand Meaulnes", elle découvre "Le Capital", votera dans trois ans. C'est quelqu'un de très important". Il est le premier adulte à estimer cette génération qu'on appelera morale. Elle l'a choisi. Elle le gardera. Aujourd'hui, les ados ont poussé, le public de Goldman est adulte et intégré. "Un public démocrate", dit Etchegoyen. Donc blanc, antiraciste, qui pense que le pire n'est pas obligé. Le public qui compte, les décideurs. Goldman sait étendre son registre, en écrivant pour d'autres interprètes – les idoles d'un autre peuple. Via Johnny, Céline Dion ou Khaled, le chanteur s'en va nourrir des midinettes, des prolos ou des immigrés. Ainsit se construit l'évidence. Goldman imprègne son époque. Et plus le temps passe, c'est l'époque qui décide de lui ressembler.
Quand la gauche découvre l'entreprise dans les années 80, l'ex de l'Edhec est à son aise. C'est l'affairisme qui le choque, pas le profit. Goldman est réaliste, deuxième gauche. Il a de bonnes raisons de se méfier de l'autre gauche, pseudo-révolutionnaire salonnarde… Le délit de sale gueule dont il est victime dans la critique "branchée". Et un malentendu indicible. Son demi-frère, Pierre, son aîné de sept ans, est une icône de la gauche. Guérillero en Amérique latine, puis voyou en France, innocenté d'un double meurtre, assassiné en 1979. Des intellectuels ont fait de Pierre un christ juif et rouge. Jean-Jacques fait l'expérience d'un étrange milieu, où les frères des uns deviennent les dieux des autres, où les légendes occultent la réalité.
Goldman est réel. "Normal Pop Idol", décrète le Herald Tribune en 1987. Ne pensant pas à bouleverser le monde, prétendant juste le réparer. Il chante pour l'Ethiopie affamée en 1985, derrière Renaud, mais fait corriger la chanson pour en gommer le tiers-mondisme. D'instinct, Goldman le modéré n'a jamais senti Mitterrand. En 1981, il n'a pas voté pour lui. Il ne le dit pas. Il serait inaudible. Il s'avoue pourtant rocardien. Plus tard, le chanteur dira sa rage, quand la gauche aura sombré dans les premières "affaires", quand Mitterrand sera affaibli, vaincu. "Un président pathétique, cynique et boursouflé", chante-t-il dans "On n'a pas changé", un des titres de l'album "Rouge", en 1993. Goldman l'anticommuniste chante alors avec les choeurs de l'ex-armée soviétique : aux indécences contemporaines, il préfère l'engagement des communistes d'antan – "des gens d'une honnêteté scrupuleuse". Tapie est, pour lui, un symbole honni. En 1993, il a soutenu Jacques Glassman, le joueur valenciennois dénonciateur de l'affaire OM – VA. La corruption l'exaspère, et il est vraiment amoureux de football, enfilant, un soir de concert à Lorient, le maillot des merlus, l'équipe de foot locale qui grimpe en D1.
Jospin n'est pas loin, avec son droit d'inventaire, son rappel des racines, et sa lecture quotidienne de l'Equipe. En 1995, un air de Goldman accompagne le redresseur des torts de la gauche. En 1997, les socialistess gagnent les élections. La même année, le pape vient à Paris, devant des jeunes tout frais et célèbrent Ozanam – un réformateur social. Goldman aime cette jeunesse ; il aime Jospin ; confesse une admiration pour de Gaulle. L'époque se pétrit de nation, d'espérance chrétienne, de minutieuse vertu. Goldman a gagné.
Alain Etchegoyen, proche de Martine Aubry et un temps conseiller de Claude Allègre, fréquente, avec Goldman, ces excellences de nos temps modérés. Ils s'entendent bien. Ils sont au pouvoir, dans les ministères pour les uns, dans nos têtes pour lui.
[encarts] L'organisation est sans faille. Des réseaux partout, un contrôle absolu. Le show-biz accepte ses conditions. Télé et presse font de même.
Via Johnny, Céline Dion ou Khaled, il nourrit midinettes, prolos et immigrés. Et plus le temps passe, plus Goldman imprègne son époque.
L'homme qu'on entend partout. Record français, 6 albums de Goldman ont dépassé le million de ventes ! Mais l'homme qu'on entend partout travaille aussi pour les autres. Sur 150 chansons officielles, Goldman en a écrit 77 pour 26 interprètes différents. On le découvre mercenaire en 1986, quand Johnny Hallyday lui commande l'album 'Gang'. En 1995, le génie de Montrouge conquiert le monde : l'album 'D'eux' de Céline Dion va devenir le disque le plus vendu en France (plus de 3,5 millions d'exemplaires) avant d'envahir l'Amérique et l'Angleterre ! Pour le reste, Goldman a écrit pour Patricia Kaas, Khaled, Florent Pagny, Marc Lavoine, Philippe Lavil, Robert Charlebois, Rose Laurens, Joe Cocker, Ray Charles, mais aussi pour des quasi-inconnus. A son actif également, la chanson d''Astérix et Obélix contre Jules César' et les paroles de '2000', hymne composé par Richard Cocciante pour les cérémonies lyonnaises du 31 décembre. Il finira le siècle. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Sam 20 Juin - 13:56 | |
| I can give a voice, bred with rythms and soul the heart of a Welsh boy who's lost his home put it in harmony , let the words ring carry your thoughts in the song we sing Je te donne mes notes , je te donne mes mots quand ta voix les emporte a ton propre tempo une épaule fragile et solide a la fois ce que j'imagine et ce que je crois .
Je te donne toutes mes differences, tous ces défauts qui sont autant de chance on sera jamais des standards des gens bien comme il faut je te donne ce que j'ai ce que je vaux
I can give you the force of my ancestral pride the well to go on when i'm hurt deep inside whatever the feeling, whatever the way it helps me to go on from day to day je te donne nos doutes et notre indicible espoir les questions que les routes ont laissées dans l'histoire nos filles sont brunes et l'on parle un peu fort et l'humour et l'amour sont nos trésors
Je te donne toutes mes differences...
Je te donne , donne , donne ce que je suis
I can give you my voice, bred with rythm and soul, je te donne mes notes , je te donne ma voix the songs that i love, and the stories i've told ce que j'imagine et ce que je crois i can make you feel good even when i'm down les raisons qui me portent et ce stupide espoir my force is a platform that you can climb on une épaule fragile et forte a la fois je te donne, je te donne tout ce que je vaux , ce que je suis, mes dons, mes défauts, mes plus belles chances, mes differences [b] |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Mar 7 Juil - 16:52 | |
| La pluie Jean-Jacques Goldman Album: Chansons pour les pieds
On voudrait savoir éviter La pluie Entre les gouttes se glisser Deux, trois nuages et l'on Court à l'abri On n'aime pas trop se mouiller
On se dit qu'ailleurs Sous d'autres latitudes Le soleil est brûlant Même en plein hiver On rêve d'Orient, De cap au sud De sable et de mer
Et l'on attend sous des portes Cochères Ou transi sous un parapluie On met des chapeaux, des gants, Des impers On se cache, on se rétrécit
Faudrait pas s'éloigner, Rester dans son coin Une averse et l'on risque D'être surpris Pas de jolie vie, De joli chemin Si l'on craint la pluie
On prie le ciel Et les grenouilles Et l'hirondelle Que le temps tourne Comme tourne la chance Dieu que tout baigne Quand il y a du soleil Mais voilà, Le mauvais temps ça Recommence
Mais Dans les vies sèches L'eau se venge aussi: Y a des ouragans, Des moussons, Des déserts. Autant apprendre A marcher Sous la pluie Le visage Offert |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Mar 7 Juil - 16:53 | |
| La vie par procuration Jean-Jacques Goldman Album: Non homologué {Refrain:}
Elle met du vieux pain sur son balcon Pour attirer les moineaux les pigeons Elle vit sa vie par procuration Devant son poste de télévision
Lever sans réveil, avec le soleil Sans bruit, sans angoisse, la journée se passe Repasser, poussière, y a toujours à faire Repas solitaire, en point de repère
La maison si nette, qu'elle en est suspecte Comme tous ces endroits où l'on ne vit pas Les êtres ont cédés, perdu la bagarre Les choses ont gagné, c'est leur territoire
Le temps qui nous casse, ne la change pas Les vivants se fanent, mais les ombres pas Tout va, tout fonctionne, sans but sans pourquoi D'hiver en automne, ni fièvre ni froid
{au Refrain}
Elle apprend dans la presse à scandale La vie des autres qui s'étale Mais finalement de moins pire en banal Elle finira par trouver ça normal
{Refrain partiel:} Elle met du vieux pain sur son balcon Pour attirer les moineaux les pigeons
Des crèmes et des bains qui font la peau douce Mais ça fait bien loin que personne ne la touche Des mois des années sans personne à aimer Et jour après jour l'oubli de l'amour
Ses rêves et désirs si sages, si possible Sans cri, sans délires sans inadmissible Sur dix ou vingt pages de photos banales Bilan sans mystères d'années sans lumière
{au Refrain}
Elle apprend dans la presse à scandale La vie des autres qui s'étale Mais finalement de moins pire en banal Elle finira par trouver ça normal
{Refrain partiel:} Elle met du vieux pain sur son balcon Pour attirer les moineaux les pigeons
Elle apprend dans la presse à scandale La vie des autres qui s'étale Mais finalement de moins pire en banal Elle finira par trouver ça normal
{Refrain partiel:} Elle met du vieux pain sur son balcon Pour attirer les moineaux les pigeons _________________ |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: JJ Goldman Dim 20 Sep - 21:18 | |
| Encore un matin Jean-Jacques Goldman Album: Positif
Encore un matin Un matin pour rien Une argile au creux de mes mains Encore un matin Sans raison ni fin Si rien ne trace son chemin
Matin pour donner ou bien matin pour prendre Pour oublier ou pour apprendre Matin pour aimer, maudire ou mépriser Laisser tomber ou résister
Encore un matin Qui cherche et qui doute Matin perdu cherche une route Encore un matin Du pire ou du mieux A éteindre ou mettre le feu
Un matin, ça ne sert à rien Un matin Sans un coup de main Ce matin C'est le mien, c'est le tien Un matin de rien Pour en faire Un rêve plus loin
Encore un matin Ou juge ou coupable Ou bien victime ou bien capable Encore un matin, ami, ennemi Entre la raison et l'envie Matin pour agir ou attendre la chance Ou bousculer les évidences Matin innocence, matin intelligence C'est toi qui décide du sens
Un matin, ça ne sert à rien Un matin Sans un coup de main Ce matin C'est le mien, c'est le tien Un matin de rien Pour en faire Un rêve plus loin |
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| Sujet: Re: JJ Goldman | |
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| | | | JJ Goldman | |
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