Un régal dans sa simplicité, j'adore sa voix se rapproche de Barbara.VIDEO - Daphné chante Barbara par Europe1frSi je savais exactement pourquoi je chante, pourquoi des mélodies m’arrivent à l’esprit, pourquoi j’écris des chansons, pourquoi je vais sur scène alors que j’ai toujours peur de ne pas y arriver… j’aurais certainement choisi de faire autre chose ! Je vais là où mon désir me guide. Cette fois, il m’a menée à Venise.
Mais lorsque vous écouterez ce disque, ne vous attendez pas à une description de l’île. A l’image de L’Emeraude et de Carmin, Bleu Venise ne parle pas de ce que l’on voit mais de ce que je ressens. Ces trois disques réunissent des chansons où des sentiments et leurs vertiges tentent de se fixer.
Les couleurs ont toujours agi sur moi comme si elles portaient des histoires, comme si elles possédaient le pouvoir d’ouvrir des mondes enfouis tels des sésames. Pendant L’Emeraude, j’imaginais voyager dans l’éther, dans le sable, les brumes. Avec Carmin : dans les airs, sur les oiseaux. Pour Bleu Venise, c’est un bateau que j’imagine prendre.
La musique est un autre moyen de locomotion.
Bien sûr il y a Venise dans ce titre et sa présence dans l’album. Il y a toutes ses différentes lumières que j’ai voulues mélanger aux mots et à la musique.
Pour m’y aider, j’ai eu la chance de collaborer avec un musicien dont j’admire le travail depuis longtemps, Larry Klein. Il a habillé toutes les chansons de sa finesse et de son imagination, en réalisant les arrangements, le regard toujours porté vers l’émotion. Il m’a souvent dit pendant l’enregistrement qu’une impression de rêve d’opium se dégageait de l’album. La présence des cordes, hypnotiques, caressantes ou sombres, orchestrées par Vince Mendoza y participe beaucoup.
J’ai écrit les paroles et les mélodies et le guitariste Sébastien Hoog qui m’a accompagnée sur les tournées précédentes, a lui, apporté un travail original d’harmonie sur six chansons.
Mais je reviens à Venise qui est plus qu’une île pour ceux qui l’aiment. Elle fait partie de ces lieux où l’on peut entre autres, vivre l’éloge de la lenteur. Et comme la vitesse m’inquiète, me désespère, m’effraie, j’avais besoin de me poser au moins quelque part, à Bleu Venise.