Le festival d'Apt "les Tréteaux de nuit" accueillait mademoiselle Nolwenn Leroy en ce 19 juillet 2007 dans la cour de l'école Jean Giono.
La cour accueillait environ 700 personnes, le parterre comme les gradins étaient pleins, et il serait vraiment très difficile de faire un compte vraiment très précis du grand nombre de personnes présentes.
Certes ce concert était payant, le prix des places n'était guère un cadeau, mais le spectacle d'hier valait largement la trentaine d'euros dépensé.
J'ai lu ici et là un certain nombre de comptes rendus, certains me semblent plus objectifs que d'autres, et je vais essayer malgré ma très grande admiration pour les talents de Nolwenn Leroy et de son équipe de musiciens d'être le plus objectif possible, ce qui ne sera pas forcément très facile.
Tout concert possède ses qualités mais aussi ses faiblesses, et je dois reconnaître que certaines critiques faites par certains posteurs sur certains forums me semblent bien réelles.
Le son, finalement le son c'est l'une des perceptions les plus importantes d'un concert et hier soir le son m'est apparu assez distinctement un peu trop fort, certes cette gène fut assez légère, sauf sur certaines interprétations.
Il est bien dommage que ce "fameux son" fut un peu trop fort, surtout sur "my song for you", car Miss Leroy était en très grande forme vocale hier soir, son interprétation de cette chanson fut fabuleuse, en ce qui me concerne une des meilleures.
Malheureusement notre ami Fred semble avoir eu par moment la main (ou plutôt les doigts...) un peu trop lourde hier soir, il ne fut pas le seul, Eric Laffont à la batterie, lui aussi s'en donna à cœur joie.
Autres petites critiques, le jeu des lumières, un peu brouillon et surtout à plusieurs moments, nous pauvres spectateurs, nous avons eu le "plaisir" d'être désagréablement éblouis, enfin rien de bien dramatique quand même.
Mon sentiment premier hors mis ces quelques faiblesses, fut de reconnaître que la "MAGIE Nolwenn Leroy" agissait toujours aussi efficacement et une fois de plus, je fus enchanté globalement par son "show".
Certes, il faut encore à Nolwenn 3 à 4 chansons pour se "chauffer", oui! 3 ou 4 songs pour qu'elle arrive vraiment à son niveau habituel d'interprétation.
En effet ce délai lui est nécessaire, pour que sa confiance et son talent s'exprime de façon naturelle!
D'ailleurs, quitte à être critique avec le plus possible d'objectivité, je rajouterai aussi qu'il faudrait qu'elle essaye là aussi en début de concert de chanter le plus possible face au public.
Un public qui n'attend qu'une chose, c'est qu'elle s'exprime, qu'elle soit transporté par sa passion, par la Musique, et Dieu sait qu'elle est douée pour faire passer l'émotion, mais parfois elle manque encore un peu de cette confiance qui font la différence entre les bons concerts et les sublimes shows.
Oh je n'en fais pas vraiment je sais que cela n'est qu'une question de temps, d'expérience et de travail, le spectacle d'hier nous a démontré une fois de plus son immense talent.
Car hier soir, hors mis les fans habituels, le public attendait d'être conquis et il faut le reconnaître, il le fut conquis de façon indiscutable.
Si "histoires naturelles" fut la 1ere chanson de ce spectacle très abouti et toujours autant qualitatif, le show donné fut finalement une suite logique de la tournée d'hivers avec simplement quelques petites variantes différentes.
Si "my song for you" fut à mon humble avis fabuleuse, j'ai adoré la nouvelle version live de "j'aimais tant l'aimer"!
J'ai aussi une fois de plus grandement apprécié "Time after Time", ce trio magnifique ou se marie merveilleusement les voix d'Eric Laffont, de Thomas Coeuriot et bien sur de Nolwenn Leroy.
De plus avec cette chanson, Nolwenn se débrouille toujours pour nous inventer quelques nouvelles vocalises d'une beauté incroyable.
Le concert fut finalement une suite des chansons que nous connaissons tous, "Mon ange" très applaudi et dédié à Gregory, fut un moment fort en émotion, "l'enfant Cerf-volant" toujours autant sublimement poétique, "reste encore» présenté de façon théâtrale avec l'évocation de son auteur, un certain Laurent Voulzy...
"Mystère" magnifique interprétation d'une chanson faite pour la scène, "Mélusine" placée un peu trop tôt à mon gout en début de show, mais toujours aussi magnifique, le concert alternait avec des chansons plus rocks, comme "rien de mieux au monde", sans oublier, bien sur les chansons tubes à voix qui ont le don de faire monter l'ambiance comme un "Cassé" très rock ou un "Nolwenn Ohwo" toujours aussi dynamique.
Hé oui, la Nolwenn "Chaude comme une braise" de milieu et de fin de concert est une vraie panthère féline à souhait, suave à volonté, délicate, dynamique, clown par moment, élégante, gracieuse, sautillante toujours, prête à remuer ciel et terre pour mettre le public dans sa poche ou plutôt à ses pieds.
Une vraie reine, majestueuse, exigeante, "maitresse d'école" comme hier soir, menant son petit monde à la baguette!
Entre une danse très moyen-orientale d'une "femme cachée" et un "running" de folie, nous avons eu droit aussi à un mini ballet d'une magnifique tignasse brune qui se couvrait et se découvrait très fréquemment d'un couvre chef très style Borsalino.
Ce fut un mélange très appétissant d'une femme fatale jouant en permanence entre la beauté de ses interprétations artistiques et la clownerie de ses interventions parlées, enfin une soirée magnifique qui se clôtura devant un parterre plein comme un œuf de fans, comme d'habitude, avec la superbe chanson de Julien Voulzy, Endormie.
Merci à l'artiste et à "ses lutins" de musiciens!