- Citation :
-
Biographie de
Tori AMOS
http://www.mtv.fr/musique/artistes/tori-amos/ - Citation :
-
Bio Complète
Après un déménagement dans le Maryland, elle débute à 4 ans des études de musique : piano à la maison et chant au sein de la chorale de l’église paternelle. Elle compose rapidement ses premières mélodies et intègre, à 5 ans, le prestigieux Peabody
Institute de la John Hopkins University de Baltimore. Ainsi sa carrière de prodige de la musique classique semble toute tracée. Mais, ayant des difficultés à lire les partitions et faisant preuve de trop d’indépendance (elle passe plus de temps à travailler ses compositions que les grandes oeuvres), on lui demande de quitter le Conservatoire en 1974. C’est alors que le révérend Amos prend la carrière de sa fille en main et devient son manager. Grâce aux démos envoyées à tous les clubs de la banlieue de Baltimore, Myra Ellen se produit dans quelques bars, chaperonnée par Papa ; et change son prénom pour devenir Tori Amos. Voulant se libérer de l’autorité paternelle (et s’affranchir par la même occasion d’une religion pesante), elle s’installe à Los Angeles, en 1984. Pour subvenir à ses besoins, elle continue de chanter dans les clubs et les hôtels et joue dans des publicités à la télévision. Elle crée le groupe Y Kant Tori Read en 1985, tout en démarchant les maisons de disque afin de signer son premier contrat, ce qu’elle fera en 1987 avec Atlantic Records. Y Kant Tori Read mélange des influences métal et pop rock mais le premier et seul disque du groupe, sorti en juillet 1988, qu'elle reniera, est un flop total. LP ou CD sont devenus des « collectors » se négociant environ 150€ !
Déprimée,
Tori Amos décide alors de revenir à sa source d’inspiration principale, le piano. Soutenue par son co-producteur et compagnon Eric Rosse, elle commence à écrire un album qui deviendra
Little Earthquakes. Atlantic Records n’est cependant pas séduit par les titres de Tori et l’envoie donc à sa branche Londonienne, East West. En 1992, en pleine période grunge et pendant que
Mariah Carey et
Paula Abdul squattent les charts américains,
Tori Amos publie son premier album en solo,
Little Earthquakes donc, avec son bien-aimé Bösendorfer au centre des compositions. Elle dénonce la religion, les violences faites aux femmes (victime d’un viol quelques années auparavant, elle raconte avec force et émotion sa terrible expérience avec le titre a capella
« Me and a gun ») et impose à tous son univers particulier. Forte de son succès, notamment grâce au single
« Crucify », elle commence une tournée aux Etats-Unis et entame l’écriture de son 2ème opus.
Under the pink sort en 1994. Inspiré par les peintures de Georgia O’Keefe et les écrits d’Alice Walker, cet album, enregistré à Los Angeles et au Nouveau Mexique, se veut différent du précédent. Cependant, il reste dans le même univers : introspectif et complexe, il alterne les douces ballades et les moments forts. C’est un nouveau succès pour l’artiste, mais sa vie personnelle est en difficulté en raison de sa séparation d’avec Eric Rosse. La même année, elle crée l’association RAINN (Rape, Abuse and Incest National Network), une ligne d’aide pour les victimes d’abus sexuels et s’investit totalement dans ce combat.
Suite à une longue tournée de 10 mois (Amérique du Nord, Europe, Japon, Australie),
Tori Amos part se ressourcer à Hawaii et découvre les légendes de la déesse du feu Pele… et
Boys for Pele sort en 1996. C’est un virage qui s’amorce avec cet album. Sur la pochette du CD, elle est photographiée une carabine à la main : le ton est donné !
Tori Amos s’impose comme femme et artiste et fait décidemment ce qu’elle veut. Le clavecin fait son apparition, la religion en prend pour son grade comme d’habitude et
Tori Amos se fait même entendre dans les boites de nuit avec le titre
« Professional Widow ». C’est également en 1996 qu’elle rencontre Mark Hawley, ingénieur du son. Leur mariage sera célébré 2 ans plus tard, par le révérend Amos en personne.
En 1998, son 4
ème album est dans les bacs.
From the Choirgirl Hotel est un disque sombre et violent dans lequel
Tori Amos opère un nouveau tournant stylistique : le piano se fait plus discret et les percussions, batterie et guitares électriques sont particulièrement présentes.
Tori Amos ayant subi plusieurs fausses couches auparavant, c’est aussi un album empreint de tristesse qui sert d’exutoire à sa douleur. L’année suivante est marquée le « 5 ½ Weeks Tour » en compagnie d’Alanis Morrissette, une tournée à travers les Etats-Unis au profit de l’association RAINN, et par la sortie du
Double album
To Venus and back qui rassemble 11 titres originaux et un 1er live. Avec ce disque, elle continue son travail de groupe avec ses musiciens (Matt Chamberlain à la batterie, Steve Caton aux guitares et Jon Evans à la basse), davantage dans la douceur qu’avec
From the Choirgirl Hotel, mais avec moins d’inventivité. Comme d’habitude, elle commence une tournée promotionnelle à travers le monde, mais doit tout annuler en raison de sa nouvelle grossesse. Ainsi elle donne naissance à sa fille Natashya en septembre 2000. La pièce manquante de sa vie, la maternité, est enfin trouvée.
Sa fille chamboule sa vie de femme et d’artiste. Particulièrement choquée par certaines chansons misogynes entendus à la radio et toujours autant concernée par la cause des femmes, elle décide de reprendre 12 textes écrits par des hommes pour les interpréter avec un oeil féminin selon le principe « ton point de vue change selon l’endroit où tu te places ».
Strange little girls sort à l’automne 2001 et comprend des compositions des Beatles, Depeche Mode, Eminem, Neil Young, Slayer, Lou Reed, etc.
Après un événement familial en 2000 qui a bouleversé sa vie, c’est une tragédie internationale qui affecte
Tori Amos en 2001. Les attentats du 11 Septembre influencent largement l’écriture du prochain album : dorénavant elle laisse ses conflits intérieurs sur le côté pour s’ouvrir davantage aux problèmes politiques et sociaux qui touchent le monde. Avec
Scarlet’s Walk, sorti en 2002,
Tori Amos nous invite à un périple historique à travers l’Amérique et dénonce certaines absurdités de son pays, notamment au sujet des « Natives », les Indiens décimés par les colons européens. Ce 7ème album marque le début de la collaboration avec le label Epic / Sony.
Après sa rituelle tournée autour du monde,
Tori Amos sort son premier best of en 2003,
Tales of a Librarian, qui se veut une autobiographie musicale ; et en 2005, son 9ème album est disponible :
The Beekeeper. Avec 19 chansons (dont un duo avec Damien Rice), elle parle de l’amour bien sûr mais aussi de la mort, notamment en évoquant les mères des soldats morts en Irak (
« Mother Revolution »). Ainsi le thème central de cette œuvre est la difficulté de trouver la vérité derrière les mensonges, les manipulations politiques et la mythologie.Enfin en 2005 et en 2006, elle offre à ses « Ears with feet » (le nom qu’elle donne à ses nombreux fans) 2 compilations. Tout d’abord, ce sont les
Original Bootlegs : 6 doubles CD reprenant les titres originaux et les reprises préférés du public, enregistrés en concert; et en 2006, c’est le coffret
A Piano : The collection avec 5 disques composés de B sides, covers et chansons inédites ainsi que quelques démos permettant de découvrir le travail de création de la musicienne.
Ces dernières années,
Tori Amos n’a pas perdu son sens de la mélodie et du texte, en envoûtant toujours autant les salles. Après s'être inspirée de sa vie personnelle et de ses douleurs, elle se tourne vers des univers mythologiques et spirituels où la féminité retrouve sa dignité (en opposition toujours aux figures masculines chrétiennes imposées - Dieu, Jésus, les Apôtres). En mai 2009,
Abnormally Attracted to Sin fait part de la dualité entre le Bien et le Pêché qui préoccupe la chanteuse et s'invite dans ses chansons. L'album s'ouvre sur le single
« Give ». En novembre de la même année,
Tori Amos cède à la tradition des chants de Noël dans l'album
Midwinter Graces.
Emeline Blanquart
Copyright Music Story 2010