[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Compte rendu de Steven Bellery pour Pure Charts (CIF)
Nolwenn Leroy a fait sa fête à la Bretagne
Nolwenn était de retour au Zénith de Paris hier soir dans le cadre de son "Bretonne Tour". Une bien belle fête celtique.
Un immense voilage cache la scène du Zénith. Il
est 21h10 quand les lumières s'éteignent. On entend des bruits de mer.
Des images de tempête sur la côte bretonne sont projetées sur le tissu.
Nolwenn Leroy entonne dans l'obscurité "Mná na h-Éireann". La chanteuse a
choisi une entrée sobre et calme. Soudain, elle apparaît dans une
discrète lumière. Le Zénith de Paris (pas tout à fait plein) frissonne.
Le voilage tombe. Nolwenn et ses six musiciens enchaînent avec le
pétillant "Dirty Old Town", l'un des morceaux issus de la réédition de
l'album. La Bretonne, pantalon noir brodé et petit haut, semble en
pleine forme. Elle danse déjà. Une grande ancre – pour seul décor -
occupe le fond de la scène. Des bâches blanches en forme de voiles
l'entourent. Ils serviront d'écrans pour les images de Bretagne qui
défileront tout au long de la soirée.
« Bonsoir Paris », lance Nolwenn Leroy qui a décidé de faire danser le
Zénith. Fred Renaudin, l'un des musiciens de la chanteuse, a sorti le
kilt pour l'occasion. Suit un festif "Whisky In The Jar". « Bonsoir les
amis. Nous allons ce soir vous transporter dans des contrées lointaines,
vers notre Bretagne », annonce la chanteuse à son public.
Quelques Gwenn-ha-Du (le drapeau breton) flottent dans la salle quand la
chanteuse débute "Rentrer en Bretagne" où on la voit jouer du violon, «
celui de ma grand-mère », précise-t-elle. Nolwenn ouvre ensuite une
parenthèse émotion avec "Amazing Grace" (qui débute par une superbe
intro musicale) puis "Brest" (sans Miossec, malade) et "Le rêve des
filles" (issu de l'album "Histoires naturelles") revisitée dans une très
belle version celtique.
Exceptionnelle
vocalement, Nolwenn Leroy étonne véritablement dans sa capacité à
passer du français au breton en passant par l'anglais et le gaélique.
La chanteuse lâche sa flûte puis se met aux percussions. « En Bretagne,
la pluie ne tombe que sur les autres », dit-elle malicieuse en
introduction de "Ma Bretagne quand elle pleut". Nolwenn reprend alors
son violon pour une gigue, un morceau instrumental festif qui va faire
bouger la salle.
L'ambiance se calme un peu sur "Siuil A Ruin" et "Karantez Vro", l'un
des morceaux les mieux arrangés. Mais ça ne va guère durer. « De la
Grande-Bretagne à la petite, il n'y a qu'un pas » lance-t-elle avant de
chanter "La France", autre inédit rythmé. Le Zénith se réveille alors !
Nolwenn danse autour de son micro et tente une explication du mot bagad.
Jolie ambiance au Zénith sur la reprise d'Alain Souchon "Le Bagad de
Lann-Bihoué", probablement le moment le plus fort du concert.
L'interprète de "Cassé" en profite pour filer en coulisses se changer.
Elle revient dans une robe courte multicolore. L'ambiance monte d'un
cran avec la "Suite sudarmoricaine" avec comme invite surprise Alan
Stivell. Suivent "Tri martolod", et l'excellent "Sunday Bloody Sunday"
de U2 en guise de final. Nolwenn Leroy abandonne ses talons pour chanter
pieds-nus "Je ne serai jamais ta parisienne". Mais, elle n'a pas dit
son dernier mot et nous emmène "Dans les prisons de Nantes" à dos de
"Jument de Michao". Enveloppée dans un drapeau breton, elle revient une
dernière fois sur scène. Accompagnée d'Alan Stivell, elle reprendra –
a-cappella – l'hymne breton le "Bro Gozh Va Zadoù". Un vibrant dernier
morceau. "Bretonne" (album français le plus vendu de l'année) aura
changé Nolwenn Leroy. Jamais on avait vu la chanteuse si à l'aise sur
scène. Cet album est définitivement un cap pour elle...
Steven BELLERY[/size]
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