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 Michel POLNAREFF

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MessageSujet: Michel POLNAREFF   Michel POLNAREFF Icon_minitimeMar 30 Déc - 23:41

Michel POLNAREFF


Mystérieux parmi les mystérieux, Michel Polnareff fait partie de ces légendes vivantes qui, même lorsqu'elles ne le souhaitent pas, défraient la chronique... Capable de passer plus de deux ans sans quitter sa chambre d'hôtel, l'auteur de la Poupée qui fait non est l'un des rares à pouvoir s'absenter plus de dix ans de son pays, et revenir y faire un triomphe... avant de repartir. Parti... Revenu... Mais sait-on vraiment où est Polnareff ?


Michel Polnareff est un artiste à part dans le paysage musical français. Mélodiste génial, il connaît une carrière singulière ponctuée d'obstacles mais surtout de compositions inoubliables.

C'est à Nérac, dans le département du Lot-et-Garonne que naît Michel Polnareff le 3 juillet 1944. Une fois la guerre terminée, la famille est de retour à Paris. Son père, Leib Polnareff, est musicien sous le pseudonyme de Léo Poll et a travaillé, entre autres, pour Edith Piaf et les Compagnons de la chanson. Sa mère, Simone Lane, est une ancienne danseuse d'origine bretonne.

Michel Polnareff est élevé dans une atmosphère très musicale entre le répertoire classique de son père et les préférences maternelles qui vont de Gershwin à Cole Porter. Dès 5 ans, il apprend le piano, et très vite, devient un instrumentiste brillant. A 11 ans et demi, il décroche un premier prix de solfège au Conservatoire de Paris. Très créatif, une de ses passions d'adolescent est de créer des orchestrations jazz pour de grands airs classiques.

La poupée

A 19 ans, après son baccalauréat, il fait sept mois de service militaire à Montluçon, pendant lesquels il tient la grosse caisse de l'orchestre. Puis, il travaille quelques mois dans les assurances et dans une banque. Mais, dès 1964, il préfère s'installer sur les marches de la butte Montmartre à Paris, avec une guitare, à défaut de ne pouvoir déplacer son piano. Il passe alors quelques années à chanter dans la rue avec un certain succès, et vers 1965, il remporte le trophée "Disco Revue", sorte de concours rock, organisé à la Locomotive, club à la mode. Le premier prix est un contrat chez Barclay, fameuse maison de disques parisienne. Mais Polnareff, déjà à contre courant des conventions, refuse son prix.

Grâce à un ami de classe, Gérard Woog, il rencontre un célèbre éditeur, Lucien Morisse, patron de la station de radio Europe1, qui le fait signer sur le label AZ. Lucien Morisse devient son manager, et permet à Michel Polnareff d'enregistrer son premier disque, "La Poupée qui fait non". Déjà très curieux des dernières trouvailles technologiques, Michel Polnareff part enregistrer à Londres où les studios et les techniciens sont à cette époque, plus performants. Il réussit même l'exploit d'inviter le guitariste de Led Zeppelin, Jimmy Page, à jouer sur ce premier enregistrement.

La carrière de Michel Polnareff est alors lancée du jour au lendemain, puisque dès sa sortie, le 26 mai 1966, "La Poupée…" connaît un triomphe sans précédent. Bien loin des chanteurs yéyés du début des années 1960, Polnareff débarque avec un style nouveau, très mélodique, et dont la facture rappelle plutôt les grandes chansons américaines de ces années hippies comme celles des Mamas et Papas. Cette différence notable avec la production française de l'époque est flagrante lorsque paraît son titre "Love me please love me", mélodie magique et romantique dont la célèbre introduction au piano marque les annales de l'année 1966.

L'amour avec toi

Michel Polnareff obtient quelques mois après ses débuts, le Prix critique de la Rose d'Or d'Antibes, sur la Côte d'Azur. Dès lors, les tubes s'enchaînent : "Sous quelle étoile suis-je né?" et "L'Oiseau de nuit" en 1966, "Le Rois des fourmis" ou "Ame câline" en 1967 et "Le Bal des lazes" en 1968, dont le texte est écrit par Pierre Delanoë. Ses titres sont classés dans les charts européens, et même la presse anglaise, difficile avec la chanson française, célèbre ce nouveau talent. Comme la plupart des vedettes françaises le font à l'époque, Michel Polnareff enregistre ses titres en anglais, espagnol ou italien, et à l'automne 1967, il reçoit en Allemagne, le "Prix du chanteur étranger le plus populaire". Il enchaîne tournée sur tournée, mais en septembre 1967, programmé à l'Olympia, il refuse au dernier moment cet engagement, prétextant son manque d'expérience.

Les journaux et les médias s'emparent sans attendre de ce phénomène soudain, mais plus encore que ses chansons et que son talent presque avant-gardiste, les chroniqueurs ne se lasseront plus désormais d'évoquer ses tenues voyantes et moulantes, ou ses coiffures variées. Dans une société française encore timide, Michel Polnareff va faire figure d'électron libre, au talent différent, et au mode de vie mystérieux. Célibataire aux conquêtes multiples, Michel Polnareff est impossible à cataloguer, et devient une cible idéale, voire un bouc émissaire. De plus, certains de ses textes ne manquent pas d'effrayer les âmes sensibles, à commencer par "L'Amour avec toi" en 1966, interdit d'antenne avant 22 heures. Sincère, Polnareff compte bien dire et faire ce qui lui plaît, et ses provocations ne font sans doute que répondre aux critiques.

Cependant, son talent est largement reconnu. Charles Trenet le complimente, et le célèbre homme de théâtre, Jean-Louis Barrault lui commande la Musique de son spectacle "Rabelais" en 1968. Ce dernier travail correspond à un désir du chanteur de se lancer dans des compositions musicales de plus grande ampleur. Son rêve est d'écrire une comédie musicale telle "West Side Story".

Déprime

C'est en 1968, qu'il monte pour la première fois sur la scène de l'Olympia de Paris. Puis entre 1968 et 1969, Michel Polnareff continue d'aligner plus d'une dizaine de succès dont "Tous les bateaux" ou "Dans la maison vide", co-écrit avec Jean-Loup Dabadie. En 1969, il écrit sa première Musique de film pour "L'Indiscret" de François Reichenbach.

Les 14 et 15 janvier 1970, il remonte sur la scène de l'Olympia, puis part en tournée. C'est à peu près à cette époque que Michel Polnareff se présente sous son apparence la plus célèbre, cheveux blonds et bouclés entourant une paire de lunettes blanches aux verres sombres. Ces lunettes, qui sont indissociables du personnage, donneront lieu à d'innombrables élucubrations sur la raison de leur existence. En fait, Michel Polnareff protège juste des yeux fragiles et très myopes. Toujours au centre d'attaques liées à son apparence et à son mode de vie, il répond en 1970 par la chanson, "Je suis un homme" afin de mettre un terme aux accusations d'ambiguïté sexuelle dont il est la cible. Mais lors d'une tournée, précisément à Périgueux en mai 1970, il est agressé sur scène. Epuisé, las et déprimé, il annule alors les dates ultérieures, dont un concert au Palais des Sports en juin où il aurait été entouré d'un orchestre symphonique.

Le 11 septembre 1970, Lucien Morisse, qui avait lancé Michel Polnareff, met fin à ses jours. Ce décès bouleverse le chanteur.

En janvier 1971, suite à une nouvelle dépression, il fait une cure de sommeil dans un hôpital de la région parisienne. Puis de mai à septembre, il repart en tournée accompagné d'un groupe composé de quatre musiciennes d'origine scandinave. En octobre, on le retrouve sur la scène du Palais des Sports, mais uniquement comme pianiste invité du show de Johnny Hallyday. L'année suivante, c'est le rocker qui rejoindra Polnareff à l'Olympia pour un pot-pourri de vieux tubes rock'n'roll. En 1971, il compose une nouvelle Musique pour le film de Nadine Trintignant, "Ça n'arrive qu'aux autres", et surtout, Gérard Oury lui commande la Musique de sa comédie, "La Folie des grandeurs", avec Yves Montand et Louis de Funès.

Attentat à la pudeur

Michel Polnareff continue à travailler sans relâche, contrôlant jusqu'à la perfection chaque étape de la production. Sa santé est meilleure, et le sport l'aide à surmonter ses angoisses. Son répertoire s'enrichit sans cesse de compositions brillantes. En 1972, il écrit "Holidays" et "On ira tous au paradis" avec Jean-Loup Dabadie, ou encore, "La Mouche". Mais, après l'état de grâce des années 1960, les années 1970 voient se multiplier obstacles et problèmes. Toujours en 1972, Michel Polnareff prépare un nouveau spectacle à l'Olympia qu'il nomme "Polnarévolution". Programmé du 6 au 22 octobre, le spectacle est annoncé sur les murs de France, et en particulier de la capitale, par une série de 6000 affiches représentant le chanteur fesses nues. Bien sûr, le scandale est au rendez-vous, et le 8 décembre, Michel Polnareff est convoqué devant un tribunal correctionnel qui le condamne à payer 10 francs par affiche sur le motif "d'attentat à la pudeur". La publicité est énorme, et cette affiche reste aujourd'hui célèbrissime et … très recherchée. Le spectacle a tout de même lieu et Polnareff, accompagné par le groupe Dynastie Crisis, triomphe devant un public enthousiaste. A la fin de l'année, il s'envole pour le Japon où sa notoriété est gigantesque, puis il retrouve l'Olympia en mars 1973 pour un spectacle du nom de "Polnarêve", constitué uniquement de nouvelles chansons. Enfin, il entame une tournée internationale qui le mène en Polynésie, dans l'océan Indien ou en Amérique du Nord.

Si Polnareff s'occupe de très près de l'aspect artistique de sa carrière, il ne se soucie guère de gérer sa vie matérielle. Complètement coupé des réalités, il délègue ses questions d'argent avec confiance à son homme d'affaire depuis 1971, Bernard Seneau. Cette confiance aveugle se transforme en cauchemar lorsqu'au retour d'une longue et difficile tournée internationale, le chanteur découvre par hasard durant l'été 1973, que son déficit bancaire se calcule en millions de francs. Escroqué par Bernard Seneau, porté disparu depuis, Michel Polnareff se retrouve à la tête d'un énorme scandale financier d'autant plus que son train de vie est à cette époque assez élevé. Contraint de rembourser au fisc une somme de plus d'un million de francs, le chanteur décide de quitter le pays. A la même époque , sa mère décède et Polnareff, épuisé et déprimé, doit faire une nouvelle cure de sommeil. Fin 1973, avec un billet qu'il avait depuis longtemps, il embarque sur le luxueux paquebot "France" en direction de New York. C'est le début d'un exil qui n'a jamais vraiment cessé depuis.


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MessageSujet: Re: Michel POLNAREFF   Michel POLNAREFF Icon_minitimeMar 30 Déc - 23:42

Billboard

Après trois mois à New York, Michel
Polnareff s'installe à Los Angeles. Assommé par les événements de 73,
il profite de sa nouvelle vie américaine pour se reposer, retrouver les
plaisirs de l'anonymat et d'une vie quotidienne plus paisible. Il
pratique activement plusieurs sports dont le karaté, le culturisme ou
le squash.

Grâce à une amie, il signe un nouveau contrat chez
Atlantic, et sort en 1974, le premier album depuis son départ,
"Tibilli", qui ne connaît qu'un succès moyen. Mais en 1975, le titre
"Jesus for tonight", tiré d'un disque presque entièrement en anglais,
"USA", rentre à la 35e place du prestigieux classement américain, le
Billboard. D'un point de vue purement artistique, Polnareff trouve son
bonheur aux Etats-Unis puisqu'il a à sa disposition les meilleurs
musiciens ou ce qui se fait de mieux en matière technique. De plus, cet
exil lui permet de renouveler son inspiration et très curieux de tout
ce qui se fait de nouveau en Musique, la Californie lui permet d'être
au contact direct des derniers courants en vogue. De plus, il s'initie
à l'informatique, nouvelle technologie encore très peu développée sur
le vieux continent, en ce milieu des années 1970, et pour laquelle, il
se découvre une vraie passion.

Michel Polnareff entreprend en
1975 une triomphale tournée au pays du Soleil-Levant. Puis, le 26
octobre, un concert-événement est organisé par la station de radio RTL
au Forest-National de Bruxelles, en Belgique. En effet, poursuivi par
la justice, Michel Polnareff ne peut en aucun cas mettre le pied sur le
sol français sous peine d'arrestation immédiate. Dans des trains
affrétés par la radio, des milliers de spectateurs français se pressent
pour écouter le chanteur exilé. Mais, suite à des problèmes
logistiques, les camions transportant le matériel n'arrivent pas à
temps, et pour faire patienter le public, Michel Polnareff n'hésite pas
à se lancer dans un spectacle improvisé, et cependant brillant.

En
1976, il signe la Musique du film "Lipstick" de Lamont Johnson, avec
Margaux Hemingway, et le thème principal devient un tube qui annonce la
vague disco des années suivantes.

En 1977, il écrit "Lettre à
France", titre dans lequel il exprime sa nostalgie pour un pays qui lui
manque. Dès 1978, il a l'occasion d'y revenir pour la première fois en
cinq ans, mais pour se présenter devant un tribunal correctionnel
chargé de juger l'affaire de fraude fiscale dont il est accusé. Bien
que son homme d'affaires soit déclaré coupable, Michel Polnareff reste
redevable de plus d'un million de francs au fisc. Il profite de ce
voyage pour présenter en France son nouvel album, "Coucou me revoilou",
qui connaît un succès moyen malgré "Lettre à France" et "Une simple
Mélodie".

En 1979, il donne une nouvelle série de concerts au Japon, pour la quatrième et dernière fois.

Musicalement,
Polnareff connaît un retour triomphal en 1981 avec l'album "Bulles" qui
se vendra à près d'un million d'exemplaires. Avec un son très "années
80", ponctué de boîtes à rythmes et de synthétiseurs, cet album
renferme plusieurs succès dont "Tam Tam" ou "Radio". En dépit des
épisodes difficiles des années 1970, les français n'ont pas oublié
Polnareff, bien au contraire. En novembre 1981, il enregistre un
spectacle pour la télévision que l'on retrouve sur le 33 tours "Télé
82". Ses problèmes avec la justice étant en cours de règlement, Michel
Polnareff commence à revenir un peu plus souvent sur le territoire
français.

Le réalisateur Gérard Oury lui commande la Musique de
sa nouvelle comédie en 1984, "La Vengeance du serpent à plumes", avec
Coluche. Puis en 1985, il sort "Incognito" qui ne connaît pas le succès
du précédent album, malgré deux tubes en puissance, "Dans la rue" et
"Viens te faire chahuter", titre accompagné d'un vidéo clip à la
facture très californienne. Les journaux français annoncent même un
retour sur une scène parisienne pour septembre 1985, mais le projet n'a
pas lieu.

800 nuits d'hôtel

Après cet album, Michel
Polnareff ne fait plus guère parler de lui. Mais en juin 1989 un
nouveau simple envahit les antennes sans promotion préalable, "Goodbye
Marylou". C'est la surprise. Les rumeurs vont alors bon train sur son
état de santé et ses différents lieux de résidence. A cette époque, il
réside dans une chambre au dessus d'un petit bistro de province. C'est
là qu'il commence à écrire son nouvel album dont est issu "Goodbye
Marylou". Vers septembre, il s'installe au Royal Monceau, palace
parisien dans lequel il entame l'enregistrement de l'album grâce à un
studio très sophistiqué installé dans sa suite. Il y reste 800 jours,
chambre 128. Pendant cette longue période, reclus, mais entouré d'amis
et très au fait de l'actualité musicale, Michel Polnareff navigue entre
l'alcool et les innombrables gadgets électroniques dont il raffole.
Cependant, il travaille d'arrache-pied sur son nouveau disque aidé de
l'anglais Ben Rogan à la production. Parmi les musiciens, on remarque
Mike Oldfield à la guitare.

En février 1990 sort donc "Kama
Sutra". En dépit des demandes insistantes de sa maison de disques CBS
pour que Polnareff accepte de faire de la promotion, le chanteur refuse
catégoriquement. Les critiques et les chiffres des ventes lui donnent
raison puisque l'album est un triomphe, ainsi que les simples qui en
sont extraits, "Kama Sutra" (dont le clip est réalisé par l'artiste en
personne dans les couloirs du Royal Monceau), "LNAHO", "Toi et moi" et
surtout "Goodbye Marylou", sorti dès 1989 et désormais classique du
répertoire de Polnareff. Après son départ du Royal Monceau, le chanteur
s'installe quelques temps en région parisienne, d'abord au Chesnay,
puis à Saint-Nom-la-Bretèche.

Depuis de nombreuses années,
Michel Polnareff souffre d'une myopie toujours plus insistante mais en
ce début des années 1990, ses problèmes optiques ne font qu'empirer et
sa vue baisse dangereusement jusqu'à frôler la cécité. Après de longs
mois d'angoisse et d'hésitation, Michel Polnareff prend la décision de
se faire opérer d'une double cataracte brune. C'est donc en octobre
1994, trois mois après son cinquantième anniversaire, que le docteur
Alain Hagège permet au chanteur de retrouver une vue normale après des
années d'obscurité. L'opération réussie, sa convalescence est d'autant
plus difficile que Polnareff est la proie des paparazzi qui le pistent
afin de photographier le chanteur dont l'apparence physique a alors
beaucoup changé.

1995 : Sunset Boulevard

En 1995, Michel
Polnareff repart aux Etats-Unis et s'installe dans un palace de Los
Angeles, le Peninsula Hotel. Entre ses innombrables ordinateurs et
téléphones portables, il commence à préparer un retour très attendu
autant par le public et par les médias qui vont trouver dans cet
événement, un magnifique filon journalistique.

C'est le 27
septembre 1995, dans la salle mythique du Roxy sur Sunset Boulevard,
que Michel Polnareff donne son premier concert depuis des années. Sa
voix n'a rien perdu de sa clarté, et entouré de musiciens américains
triés sur le volet (Alex Acuna, de Weather Report, aux percussions, Sam
Sims à la basse, ou Dick Smith à la guitare), il reprend ses plus
célèbres titres, tous réorchestrés. Sur la demande de la maison de
disques Sony, il programme aussi un inédit instrumental, "Lee Neddy".

A
grand renfort de promotion, articles de presse, nombreuses couvertures
de magazines, émission de télévision (entrevue exclusive sur Canal
Plus), l'album sort en juin 1996, soutenu par le simple "Tout pour ma
chérie" remixé reggae. Polnareff est de retour et met ainsi fin à des
années de rumeurs. Le succès de l'album ne fait que confirmer l'immense
popularité dont jouit le chanteur dans son pays natal.

Michel
Polnareff continue d'entretenir, avec un amusement non feint, un voile
de mystère autour de sa carrière et de sa personnalité. Créateur de
titres majeurs du patrimoine musical hexagonal, Polnareff frôle le
mythe.

La fin du siècle se passe sans guère de nouvelles. Michel
Polnareff apparaît parfois dans les magazines people (inauguration
d'une boutique de luxe à Los Angeles, une nouvelle fiancée...). On
retrouve aussi son nom à diverses occasions professionnelles, parfois
inattendues. En 2001, il signe, sur demande de la Principauté, un hymne
pour le premier tournoi de Pentathlon Moderne de Monaco. La même année,
il est également signataire d'un communiqué d'artistes demandant un
alignement de la durée de leurs droits d'interprète (50 ans) sur celle
des auteurs (70 ans).

Mais la grande attente des fans est
toujours un nouvel album, souvent annoncé, désespérément invisible. Cet
album se profile toutefois plus précisément dans l'autobiographie
"Polnareff par Polnareff", co-écrite avec le journaliste rock Philippe
Manœuvre et publiée en novembre 2004. Le succès remporté par l'ouvrage
atteste une nouvelle fois de la popularité de l'artiste, bien que le
récit comporte peu de révélations. Le chanteur évoque son prochain
disque, dont la sortie pourrait avoir lieu en 2005. Dans cet album
qu'il affirme avoir fait en solitaire, il croit parvenir à "faire
fusionner plusieurs périodes de Polnareff".

Polnareff laisse
planer le doute. Le mystère persiste sur la poursuite, ou non, de la
carrière du chanteur. En attendant d'en savoir plus sur ses activités
dans sa demeure de Palm Springs, France 3 diffuse, le 18 décembre 2005,
un documentaire intitulé "Michel Polnareff dévoilé". Archives, extraits
de concerts, interviews exclusives s'entrecroisent et s'ajoutent à des
interviews de personnalités qui rendent hommage au chanteur à lunettes.

Le
12 mai 2006, Polnareff surprend comme il aime à le faire : il apparaît
en plein journal télévisé de 20 heures, sur le première chaîne
française, et annonce son retour. En duplex de Californie, ses fidèles
lunettes cachant ses yeux qui lui posent toujours problème, il promet,
en plus d'un nouvel album… une série de concerts ! L'annonce de sa
venue, du 2 au 14 mars 2007 au Palais Omnisports de Bercy, déclenche
une hystérie parmi ses fans. 100000 billets sont vendus en quelques
jours, pour un concert dont on sait déjà qu'il paraîtra sous forme de
DVD live. Mis à part cela, Michel Polnareff cultive, comme toujours, un
flou artistique, se bornant à préciser qu'il sera entouré d'artistes
américains.

2007 : retour sur scène

On le retrouve
effectivement sur la scène de Bercy le 2 mars juste après l'avalanche
médiatique orchestrée d'une main de maître : télévisions, radios, et
presse écrite traquent, commentent ou récapitulent la carrière du blond
frisé. C'est l'événement de l'année en France.

170.000
spectateurs viennent applaudir Polnareff à Paris. Il reprend évidemment
ses plus grands tubes et y ajoute deux inédits "Positions" et "Ophélie
flagrant des lits". Le groupe qui l'accompagne est composé de sept
musiciens américains et français (dont le percussionniste Mino Cinelu)
et cinq choristes. Le show est à la hauteur de la longue attente des
fans.

Le 10 mars, le chanteur reçoit une Victoire d'honneur pour
couronner l'ensemble de sa carrière. A partir du 17, il entame une
série de concerts à travers la France.
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MessageSujet: Re: Michel POLNAREFF   Michel POLNAREFF Icon_minitimeMar 30 Déc - 23:53

Michel Polnareff : émission les secrets d'un exil

Depuis ses débuts en 1966
avec La poupée qui fait non, Michel Polnareff s'est autant fait
connaître avec ses tubes que
par ses excentricités.


Michel POLNAREFF Michel-polnareff

Grosses
lunettes noires, cheveux longs
peroxydés, tenues moulantes,
affiches provocantes, disparitions mystérieuses, problèmes
avec le fisc, trahisons... le génial mélodiste fait partie de
ces légendes vivantes qui,
souvent, défraient la chronique.

Capable d'être resté cloîtré
deux ans dans une suite d'hôtel, il
est l'un des rares artistes à avoir
quitté son pays des années durant
avant d'y revenir pour un triomphe.

Sa tournée historique en mars
2007, à laquelle personne ne s'attendait, fut un immense succès.

Trente-cinq ans après son exil forcé
aux États-Unis, l'amiral Polnareff a
osé.
Puis il y a eu les 600 000 spectateurs du Champ-de-Mars, le
14 juillet 2007.
Le tapis rouge et la
foule en liesse...

Ce soir, étayée d'archives et de témoignages, l'émission
revient sur cet incroyable parcours.

Michel Polnareff : émission les secrets d'un exil, mardi 30/12 France 2
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MessageSujet: Re: Michel POLNAREFF   Michel POLNAREFF Icon_minitimeMar 30 Déc - 23:59

J'ai regardé à la télé et me suis régalée ...sacré Mec mdr
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MessageSujet: Re: Michel POLNAREFF   Michel POLNAREFF Icon_minitimeMer 31 Déc - 0:19


Michel Polnareff -

Lettre A France


Il était une fois
Toi et moi
N’oublie jamais ça
Toi et moi

Depuis que je suis loin de toi
Je suis comme loin de moi
Et je pense à toi tout bas

Tu es à huit heures de moi
Je suis à des années de toi
C’est ça être là-bas

La différence
C’est ce silence
Parfois au fond de moi

Tu vis toujours au bord de l’eau
Quelquefois dans les journaux
Je te vois sur des photos

Et moi loin de toi
Je vis dans une boite à Musique
Electrique et fantastisque
Je vis en Chimérique

La différence
C’est ce silence
Parfois au fond de moi

Tu n’es pas toujours la plus belle
Et je te reste infidèle
Mais qui peut dire l’avenir
De nos souvenirs

Oui, j’ai le mal de toi parfois
Même si je ne le dis pas
L’amour c’est fait de ça

Il était une fois
Toi et moi
N’oublie jamais ça
Toi et moi

Depuis que je suis loin de toi
Je suis comme loin de moi
Et je pense à toi là-bas

Oui j’ai le mal de toi parfois
Mêm’ si je ne le dis pas
Je pense à toi tout bas...



Dernière édition par jacommos le Mer 31 Déc - 0:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Michel POLNAREFF   Michel POLNAREFF Icon_minitimeMer 31 Déc - 0:45

Je suis un homme


de Michel Polnareff



La société ayant renoncé
A me transformer
A me déguiser
Pour lui ressembler
Les gens qui me voient passer dans la rue
Me traitent de pédé
Mais les femmes qui le croient
N'ont qu'à m'essayer.

Je suis un homme
Je suis un homme
Quoi de plus naturel en somme
Au lit mon style correspond bien
A mon état civil
Je suis un homme
Je suis un homme
Comme on en voit dans les muséums
Un Jules, un vrai
Un boute-en-train, toujours prêt, toujours gai.

A mon procès
Moi, j'ai fait citer
Une foule de témoins
Toutes les filles du coin
Qui m' connaissaient bien
Quand le président m'a interrogé
J'ai prêté serment
J'ai pris ma plus belle voix
Et j'ai déclaré :

Je suis un homme
Je suis un homme
Quoi de plus naturel en somme
Au lit mon style correspond bien
A mon état civil
Je suis un homme
Je suis un homme
Pas besoin d'un référendum
Ni d'un expert pour constater
Qu'elles sont en nombre pair

En soixante dix il n'est pas question
Ce serait du vice
De marcher tout nu
Sur les avenues.
Mais c'est pour demain
Et un de ces jours
Quand je chanterai
Aussi nu qu'un tambour
Vous verrez bien que :

Je suis un homme
Je suis un homme
Et de là-haut
Sur mon podium
J'éblouirai le tout Paris
De mon anatomie
Je suis un homme
Je suis un homme
Quoi de plus naturel en somme
Au lit mon style
Correspond bien à mon état civil.

Je suis un homme
Je suis un homme
Et de là-haut
Sur mon podium
J'éblouirai le tout Paris
De mon anatomie
Je suis un homme
Je suis un homme
Quoi de plus naturel en somme
Au lit mon style
Correspond bien à mon état civil.

Je suis un homme, Je suis un homme La la la la la la la
Je suis un homme, Je suis un homme La la la la la la la
Je suis un homme, Je suis un homme La la la la la la la
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MessageSujet: Re: Michel POLNAREFF   Michel POLNAREFF Icon_minitimeMer 31 Déc - 0:57

Tous les bateaux, tous les oiseaux


de Michel Polnareff



Je te donnerai
Tous les bateaux,
Tous les oiseaux
Tous les soleils
Toutes les roses,
Toutes les choses
Qui t'émerveillent
Petite fille de ma rue
Tu n'as jamais vu
Tous les bateaux
Tous les oiseaux
Tous les soleils
L'île au trésor
Et les fruits d'or
Et les abeilles
Ne pleure pas petite fille
Moi je t'ai rêvée
Tu es venue
O mon enfant
Mon inconnue
Je t'ai trouvée
Dans cette rue

Je te donnerai
Tous les bateaux,
Tous les oiseaux
Tous les soleils
Je t'apprendrai
Le bruit des villes
Le nom des îles
Petite fille de ma rue
Tu n'as jamais vu
Les goélands
Et les images
De l'aurore
Quand l'océan
N'est pas encore
Un paysage
Ne pleure pas petite fille
Viens
Il y a des voiles
Sur les étoiles
Ô mon enfant
Mon inconnue
Il y a bal
Loin de ta rue

Je te donnerai
Tous les bateaux,
Tous les oiseaux
Tous les soleils
Toutes les roses
Toutes les choses
Qui t'émerveillent
Petite fille de ma rue
Je te donnerai
Les océans
Les goélands
Et les fruits d'or
L'île au trésor
Et les grands bals
Sur les étoiles
Ne pleure pas ô mon amour
Lala lalala...
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MessageSujet: Re: Michel POLNAREFF   Michel POLNAREFF Icon_minitimeMer 31 Déc - 15:17

ON IRA TOUS AU PARADIS


J.L. Dabadie - M. Polnareff

On ira tous au paradis, même moi
Qu'on soit béni ou qu'on soit maudit, on ira
Toutes les bonne soeurs et tous les voleurs
Toutes les brebis et tous les bandits
On ira tous au paradis

On ira tous au paradis, même moi
Qu'on soit béni ou qu'on soit maudit, on ira
Avec les saints et les assassins
Les femmes du monde et puis les putains
On ira tous au paradis

Ne crois pas ce que les gens disent
C'est ton coeur qui est la seule église
Laisse un peu de vague à ton âme
N'aie pas peur de la couleur des flammes de l'enfer

On ira tous au paradis, même moi
Qu'on croie en Dieu ou qu'on n'y croie pas, on ira
Qu'on ait fait le bien ou bien le mal
On sera tous invités au bal
On ira tous au paradis

On ira tous au paradis, même moi
Qu'on croie en Dieu ou qu'on n'y croie pas, on ira
Avec les chrétiens, avec les païens
Et même les chiens et même les requins
On ira tous au paradis

On ira tous au paradis, même moi
Qu'on soit béni ou qu'on soit maudit, on ira
Toutes les bonnes soeurs et tous les voleurs
Toutes les brebis et tous les bandits
On ira tous au paradis

On ira tous au paradis, même moi
Qu'on soit béni ou qu'on soit maudit, on ira
Tout'
Et puis...
Et puis...
Et tous les...
On ira tous au paradis

On ira tous au paradis, même moi
Qu'on soit béni ou qu'on soit maudit, on ira
Toutes les bonnes soeurs et tous les voleurs
Toutes les brebis et tous les bandits
On ira tous au paradis...

Surtout moi
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MessageSujet: Re: Michel POLNAREFF   Michel POLNAREFF Icon_minitimeMer 31 Déc - 16:26

Ma préférée reste toujours "Lettre à France"

bien que j'Adore toutes les chansons de Polnareff....merci Jacounet d' avoir mis les paroles.
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MessageSujet: Re: Michel POLNAREFF   Michel POLNAREFF Icon_minitimeMer 31 Déc - 18:13

Merci Jaco!Génial! banane20 J'adore ces chansons!!! musique orchestre
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MessageSujet: Re: Michel POLNAREFF   Michel POLNAREFF Icon_minitimeMer 31 Déc - 18:18

Lettre à France cela vous rapelle t-il quelqu'un? :cheers:
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MessageSujet: Re: Michel POLNAREFF   Michel POLNAREFF Icon_minitimeMer 31 Déc - 18:38

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