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"La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. - - - - "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery.
Édition du dimanche 1 août 2010 Sumène - Ces bas de soie qui portent haut le luxe français
RAPPEL La reine Sofia d'Espagne, Ia meneuse de revue du Crazy Horse Dita Von Teese, le couturier Jean-Paul Gaultier en sont fans. Inconditionnels des bas et collants de L'Arsoie, une PME cévenole qui a traversé la crise et les générations sans céder aux sirènes de la délocalisation pour se positionner sur le haut de gamme. À Sumène (Gard), L'Arsoie conjugue avec talent passé et futur. Bas de soie, de cachemire, de nylon cristal sortent de machines d'un autre temps. Griffés Cervin, ils portent haut l'image du luxe français, jusqu'au sommet du pavillon français de l'Exposition universelle de Shanghai, pour deux mois encore. Et au-delà, dans le sillage des stars qui les mènent au firmament.
« L'histoire a commencé ici. » À deux pas de cette ancienne filature de soie, où l'on ne se lasse pas de voir confectionner des bas "Fully fashioned", un des fleurons de L'Arsoie, « maison française du bas et collant de luxe ». Ils sont commercialisés sous la marque Cervin, ou Jean-Paul Gaultier, Aubade, Lise Charmel, Hermès, Chanel, Agent provocateur, quelques-uns des clients prestigieux. Exceptionnel, dans le bassin Ganges-Sumène-Le Vigan, où la fabrication traditionnelle du bas et du collant, qui a compté jusqu'à cinquante entreprises dans les années 1950, n'a pas cessé de décliner.
« Ici », donc, Serge Massal, PDG de L'Arsoie, fait une halte devant le monument aux morts de Sumène. Le nom d'un arrière-grand-oncle y est gravé. C'est le frère de ce dernier, rescapé de la Grande Guerre, qui démarrera l'aventure : « Il ne pouvait plus faire de travail de force. Il a créé une société d'emballage de bas de soie. » Les héritiers perpétuent
la tradition. Pour Serge Massal, cette histoire est un atout économique : « On ne rattrape pas trois générations d'existence dans ce métier. » L'entreprise est unique. « On est les seuls dans le monde à fabriquer des bas comme en 1950 », affirme le PDG de L'Arsoie, qui chine aux enchères des machines d'un autre âge, impressionnants paquebots qu'il faudra retaper pendant des mois. Jusqu'à un an pour le métier Keading, jauge 42, cédé par le musée de Troyes, bientôt prêt à fonctionner. « Sur les six à sept outils à tisser "Fully fashioned" de cette époque qui fonctionnent encore, trois sont chez nous », s'enorgueillit Serge Massal, qui n'hésite pas à bousculer la tradition pour dessiner de nouvelles lignes sur les jambes des filles ou faire passer sur le métier du cachemire. Talon cubain ou pyramidal. Du 7 deniers, « le plus fin de la planète », aux 180 deniers, vous ne verrez pas ça ailleurs, assure le PDG. Sur la machine, Édouard Majchrowski réussit l'impossible pari de concrétiser l'idée. Il est le seul à pouvoir déchiffrer des modes d'emploi plus épais que le bottin d'un département ultra peuplé. Le seul à « entrer dans le coeur de la machine ».
Le résultat est étonnant. Les femmes adorent. La reine d'Espagne et Dita Von Teese, meneuse de revue au Crazy Horse, portent des bas Cervin. À l'étranger, qui absorbe 70 % de la production, Cervin propose des collections plus ciblées : pour les Chinoises par exemple, un dragon sur la cheville ou un coeur au-dessus du talon. On peut voir la collection au pavillon de la France de l'exposition universelle de Shanghai.
Au début du mois, Serge Massal en a profité pour rencontrer des clients chinois. La semaine prochaine, ce sera l'Amérique. Fin août, le Pakistan. Avec, chaque fois, le luxe français pour étendard. Un travail d'orfèvre. Zéro défaut et des détails qui feront la différence : logo écrit au poinçon, packaging en six langues, jusqu'à la qualité du papier d'emballage. Tout est contrôlé.
À Sumène, ou L'Arsoie se déploie sur deux sites. Au Vigan, bientôt, où quarante machines seront installées à la rentrée pour ouvrir un atelier de confection de vêtements sans couture, des tops, pulls, robes en cachemire, laine, soie, coton, complémentaire de la ligne de bas couture "Fully fashioned" et des bas et collants de ville. Avec, toujours, le savoir-faire et la rigueur Cervin, sans tomber dans les travers du « mass market ». Une question de survie, assure Serge Massal : « Quand on fabrique en France, il faut occuper une niche, ou mettre en avant son savoir-faire. » Pour L'Arsoie, c'est évidemment le travail de la soie.
[center]Textes : Sophie GUIRAUD Photos : Olivier DEMOLS
Invité Invité
Sujet: Re: Sumène - Ces bas de soie qui portent haut le luxe français Dim 1 Aoû - 22:58
SERGE GAINSBOURG Les dessous chics C'est ne rien dévoiler du tout se dire que lorsqu'on est à bout c'est tabou
les dessous chics c'est une jarretelle qui claque dans la tête comme une paire de claques
les dessous chics ce sont des contrats résiliés qui comme des bas résillés ont filé
les dessous chics c'est la pudeur des sentiments maquillés outrageusement rouge sang
les dessous chics c'est se garder au fond de soi fragile comme un bas de soie
les dessous chics c'est des dentelles et des rubans d'amertume sur un paravent désolant
les dessous chics ce serait comme un talon aiguille qui transpercerait le cœur des filles...
jacommos Admin
Nombre de messages : 7161 Age : 61 Localisation : le Sud Date d'inscription : 22/03/2008
Sujet: Re: Sumène - Ces bas de soie qui portent haut le luxe français Dim 1 Aoû - 23:05
Claude Nougaro
LES BAS Paroles: Claude Nougaro, musique: Yvan Cassar
Les bas, les bas, où sont passés les bas Les bas de femmes, les si beaux bas de soie Qui glissent, qui glissent sur une cuisse de neige Où sont passés les bas noirs, les bas beiges
Où sont passés les bas Les bas, les bas si beaux Qui glissent de bas en haut Où sont passés les bas Les transparentes peaux Qui glissent de bas en haut
Moi le fin limier J'ai eu beau les filer Ils ont disparu Chez les vers à soie Où j'ai enquêté Motus et bouche cousue Bouche bouche cousue
Les bas, les bas, où sont passés les bas Les bas de femmes, les deux serpents de soie
Où sont passés les bas Les sublimes couleuvres Qu'aiment avaler les hommes Où sont passés les bas Les enivrants chefs-d'oeuvres Les bas bas au rhum
Je les ai cherchés Dans les prisons dorées Ils s'étaient faits la paire Je les ai cherchés A la maison d'arrêt Des portes-jaretelles Ils avaient fait la belle Où sont sont passés les bas
A bas, à bas tout ce qui n'est pas un bas On en a marre des hauts, on veut des bas
N'y a-t-il plus une seule femme ici bas Qui agrafe ses bas a son slip de dentelles Hélas, tous les collants se sont rués sur elle Oh non, tout mais pas ça Les bas, les bas, où sont passés les bas Les bas de femmes, les si beaux bas de soie
Où sont passés les bas Les bas, le B. A. BA Des jambes féminines Où sont passés les bas Les bas qui coulent de soi Sur des chevilles fines
Ces bas dévolus A la chair de poule Ou est-ce qu'ils se planquent Ne servent-ils plus Qu'à faire des cagoules Aux braqueurs de banque Braqueurs de banque Oh non, tout mais pas ça Branle-bas de combat Je réclame un débat Où sont passés les bas
Branle-bas de combat Où sont passés les bas.
Invité Invité
Sujet: Re: Sumène - Ces bas de soie qui portent haut le luxe français Lun 2 Aoû - 0:35
Julien Clerc
La Fille Aux Bas Nylon lyrics
Quand elle passe dans ma rue, La fille aux bas nylon Balançant ses épaules nues Sous ses longs cheveux blonds, blonds, blonds
Où va-t-elle? La fille aux bas nylon Qui est-elle? La fille aux bas nylon
Elle a l'air tout droit sortie D'un roman de Chandler L'autre jour je l'ai suivie Mais ça n'a pas eu l'air d'lui plaire
D'où vient-elle? La fille aux bas nylon Que fait-elle? La fille aux bas nylon
Je n'sais pas comment elle s'appelle Je n'sais pas qui elle me rappelle Je n'sais pas c'qui m'appelle en elle La fille aux bas nylon
Elle a quelque chose d'irréel À faire tourner les manivelles Avec sa p'tite robe à bretelles La fille aux bas nylon
Comment faire pour l'accoster? J'vais pas lui d'mander l'heure J'ai pensé à me jeter Sous sa Bentley avec chauffeur Chœurs
Où va-t-elle? La fille aux bas nylon Qui est-elle? La fille aux bas nylon
Quand elle passe devant ma fenêtre Je la filme en seize millimètres Et le soir, je me la projette La fille aux bas nylon
Les murs blancs d'mon appartement Se transforment en écran géant Où elle passe inlassablement La fille aux bas nylon
Elle est belle à tomber par terre Mais comment percer le mystère De sa trajectoire solitaire La fille aux bas nylon
Et toujours cet air qu'elle fredonne Chaque fois que je la talonne Est-ce une espiègle ou une espionne La fille aux bas nylon
Indolente et indifférente Obsédante au point qu'elle me hante Elle m'entraîne sur la mauvaise pente La fille aux bas nylon.
Invité Invité
Sujet: Re: Sumène - Ces bas de soie qui portent haut le luxe français Lun 2 Aoû - 12:05
HISTORIQUE DE LA FABRICATION DE LA SOIE ET DES BAS EN CEVENNES DE L'AN 1200 à L'AN 2000
Dés l'an 1234, MARSEILLE, recevait des ouvrages de SOIE en provenance des CEVENNES.
Au XVème siècle, en l'an 1544 sont promulguées les premières ordonnances qui encouragent la plantation des mûriers.
Plus tard, COLBERT instaure les primes à la sériciculture. L'essor de la sériciculture entraîne celui des opérations relatives aux différents stades de la fabrication de la soie : filature,moulinage,tissage et bonneterie.
A la veille de la Révolution, notre région compte plus de 5000 Métiers. Sous la restauration, la politique économique a pour effet de dynamiser l'industrie soyeuse.
La fièvre séricicole s'empare des paysans, et aux environs de 1810, nous sommes en plein dans l'âge d'or des Cévennes.
Entre les deux guerres mondiales du XXéme siècle, ce sont les dernières productions de bas de soie.
Le changement de mode, avec l'apparition du Nylon, détrône la fabrication du bas de soie.
Cependant, en l'an 2000, CERVIN remet au point avec un moulinier des Cévennes, un nouveau fil de soie naturelle, et exporte en plusieurs milliers de paires de bas en soie sans couture vers les Etats Unis après 50 ans d'arrêt de production.
COMMENT FABRIQUE-T-ON LES BAS DEPUIS LE DEBUT DU SIECLE ?
LES BAS AVEC COUTURE :
Du début du siècle jusqu'en 1930 : la filière textile en Cévennes étant complètement intégrée depuis longtemps avec élevage du vers à Soie, filature et moulinage. La bonneterie intégra totalement la fabrication du bas avec tissage, teinture et mise en galbe de la jambe. C'est la partie tissage du bas qui est le stade le plus important de la fabrication, et pour laquelle nos aïeux s'illustrèrent par un travail artisanal, mais toujours de grande qualité.
Jusqu'en 1930, les métiers à bas perfectionnés inventés par l'anglais Henry COTTON en 1880, étaient les métiers produisant seulement un bas par jour. Le métier COTTON utilisait la technique d'un bas diminué et proportionné (Technique Fully Fashioned en terme de mode).
Jusqu'en 1930, les meilleurs ouvriers de France sont souvent issus des Cévennes. La richesse d'exécution des dessins fait que les plus beaux produits sont vendus pour les cours royales ou impériales.
Les Bas peuvent être également travaillés en unis, puis brodés à la main par des doigts agiles, avec l'exigence d'une grande précision.
Lors de son mariage, la Comtesse de PARIS portait un bas qui avait été fabriqué par un faiseur de bas Suménois. La Cour d'Angleterre et la Reine Victoria portaient également des Bas fabriqués à SUMENE. Les cours impériales autrichiennes et russes firent également partie de la clientèle de nos faiseurs de bas des Cévennes.
A partir de 1930, les capacités des métiers augmentent, et nous voyons apparaître les métiers 6 à 8 Têtes, puis 24 Têtes avec revers manuel juste avant la seconde guerre mondiale.
Après la 2éme guerre mondiale, le plan MARSHALL nous envoie ses fameux métiers américains, les marques READING et KALIO, qui aux environs de 1955 sont des métiers dits de grande production : 30 et 32 têtes, 100 rangées minute, entièrement automatique, 17 mètres d'encombrement pour un poids de 20 Tonnes.
Entre 1945 et 1965, les fabrications les plus connues et les plus médiatisées sont celles en 30 et Dn Nylon plat qui utilisent le fil de la RHODIA. Ces qualités de fil transparentes connaissent un énorme succès.
Entre 1955 et 1965, les efforts remarquables des constructeurs de métiers à bas Fully Fashioned restent vains, car voilà qu'apparaît une nouvelle mode proposée par de nouveaux constructeurs de machines.
La mode du bas sans couture bat son plein et c'est la descente aux enfers du bas avec couture qui a régné sans partage pendant plus de 400 ans.
LES BAS SANS COUTURE
1955-1960 : Apparition des premiers métiers circulaires permettant la fabrication du bas sans couture.
Bon nombre des fabricants Français et Cévennois n'y croient pas ou se trouvent ruinés pour avoir acheté des métiers Fully Fashioned au prix de 40 Millions de Francs dans les années 1960. A cette époque les bas sans couture sont fabriqués avec des petites machines 1 chute, puis 2 chutes jusque dans les années 80.
Les Bas sans couture sont fabriqués en Nylon 15 et 30 Dn, ainsi qu'en mousse polyamide 15 et 20Dn pour les articles fins. En milieu rural, ou dans les contrées froides, les bas sont plus épais et sont en mousse polyamide 2/40 et 2/70 (80 et 140Dn), voire laine.
1965-1970 : Exit les bas avec porte jarretelle. Arrive la libération de la femme et l'apparition d'une nouvelle mode qui permet la fabrication du collant.
1970-1980 : Grande révolution dans le fil avec l'arrivée du Lycra de DUPONT DE NEMOURS, qui va révolutionner à son tour le marché, et des métiers 4 chutes à cadence rapide qui vont servir à alimenter la grande distribution, en produisant des articles moins chers.
1980-2000 : La grande distribution a 85% des parts de marché, mais on assiste entre 1995 et 2000 à une chute de 50% de la consommation et à une crise chez les fabricants au moindre coût.
D'une situation de 120 fabricants après guerre, on va se retrouver en l'an 2000 avec moins de 10 Fabricants de bas et collants. La loi du marché et la mondialisation sont passés par là.
Pour résister CERVIN, la plus petite entreprise Française de bas et collants prend le taureau par les cornes, se jette dans la gueule de la mondialisation, et se met à exporter sur les 5 continents. Trois ans après s'être lancé à l'export, les produits exportés représentent 40% du chiffre d'affaires vendus dans des qualités haut de gamme, voire de luxe.
Le collant est devenu pour la grande distribution un produit jetable qui a perdu beaucoup de charme et d'authenticité dans la garde robe féminine.
MISE EN AVANT DU SAVOIR FAIRE TRADITIONNEL ET ANCESTRAL.
CERVIN en partenariat avec LADYBAS ont remis au goût du jour 2 produits qui étaient l'apanage des productions de qualité d'antan et étaient exportés dans les cours royales ou impériales, contribuant à faire connaître les CEVENNES de par le vaste monde, le bas Nylon 15Dn et le Bas de Soie.
Ce sont les fameux bas que portaient à l'écran Marlène DIETRICH, Marylin MONROE, ou Sophia LOREN, Catherine DENEUVE, et qui font encore rêver tant d'aficionados (hommes ou femmes).
Ainsi seront mis en avant les détails de fabrication artisanaux que seuls les métiers Fully Fashioned peuvent reproduire.
Lorsque vous porterez Madame un bas couture à couture,vous serez d'une élégance absolue et les hommes se tourneront dans la rue pour observer votre sens de la féminité et de la séduction.
Il vous faudra certes, porter talons hauts et porte jarretelle, mais c'est dans les détails de fabrication de bas que vous donnerez envie à vos amies d'en porter.
En d'autres temps, en d'autres lieux, Monsieur De Voltaire, qui avait eu une autorisation royale pour la fabrication des bas aurait pu écrire en ces termes à la duchesse de Choiseul, l'art du bel ouvrage.
"Madame, votre bas à couture entièrement diminué et proportionné est un véritable produit de luxe et qualité. Vous montrerez d'abord à vos amis(ies) le petit trou garant de l'authenticité du bas. Positionné en haut du revers, il lui confère de l'extensibilité et de la souplesse. Dans le sous revers, vous remarquerez deux rangées de picots ajourés qui dégagent une sensualité torride. Puis, vous descendrez le long de la jambe, et vous verrez des diminutions en cuisse et au mollet, placées de chaque côté de la couture. Les diminutions de mollet galberont vos jambes et la couture vous procureront une allure élancée. Vous continuerez à dérouler votre bas, et vous découvrirez l'anglésage, les augmentations d'anglésage et terminerez par la semelle agrémentée d'une fine pointe chapiteau sous le pied, entièrement diminué et remaillé par la machine. Les augmentations d'anglésage (picots ajourés en talon), conférant encore plus de chic à votre démarche. Je vous invite dorénavant à ne porter que d'authentiques bas à couture. Montrez ensuite vos jambes à qui veut bien les voir, et si l'on avoue pas que mon bas est plus beau que celui d'Italie, je renonce au métier".